Réunis en Assemblée générale extraordinaire, les membres de la SFM ont voté en faveur d’un nouveau règlement administratif. Il viendra notamment restructurer le Conseil d’administration.

La Société de la francophonie manitobaine (SFM) tenait en début de semaine dernière une assemblée générale extraordinaire qui concernait l’adoption d’un nouveau règlement administratif qui comprend la refonte du conseil d’administration (CA).

Avec plus de deux tiers des membres présents ayant voté en faveur, le nouveau règlement a finalement été adopté avec trois amende- ments, relativement mineurs, acceptés à l’amiable.

À la fin de l’assemblée, le président de la SFM, Derrek Bentley, s’est dit « heureux » d’être parvenu à l’adoption du règlement.

« Ça représente deux ans de travail. Je suis heureux que les gens aient pu proposer des modifications et j’espère que l’on va recevoir d’autres idées dans les semaines et mois à venir. »

Dorénavant, la CA de la SFM passera de 22, à neuf membres. Il sera composé de trois dirigeants, à savoir un président, un vice-président et un secrétaire-trésorier, ainsi que six administrateurs, non-dirigeants, élus à titre individuel.

Les mandats seront de trois ans, renouvelables deux fois. Ils seront aussi en décalé afin de garantir un renouvellement régulier.

Le CA sera également appuyé d’un comité consultatif d’affaires politiques et stratégiques (CCAPS) et le rôle du comité de mise en candidature sera renforcé, pour assurer une diversité de candidats.

Le CCAPS aura pour mission « d’alimenter la réflexion stratégique du CA ».

Ce comité sera composé de membres du CA de la SFM, mais aussi de personnes élues ou nommées par les membres institutionnels et organisationnels.

En cela, Derrek Bentley assure qu’il ne s’agit pas « d’un retour en arrière ».

Car pour rappel le CA de la SFM était déjà réduit avant l’adoption en 2017 de propo- sitions de remaniement de la structure de gouvernance. Un comité de refonte, présidé par Raymond Lafond avait notamment été mis en place. Par souci de représentation, la décision avait été prise d’élargir le CA à 22 membres.

Raymond Hébert, qui siégeait au comité de refonte à l’époque, explique que le CA d’avant 2017, souffrait de trop de limitations.

« Chaque région géographique avait droit à un ou une représentante, la Ville en avait deux ou trois. Alors c’était très gênant. L’on souhaitait avoir un CA équilibré, mais l’on se limitait à des bassins régionaux dans lesquels il y avait peut-être un manque de diversité. »

Lors de l’AGA de 2023, un rapport émis par la firme Prairie Research Associates, estimait que la taille du CA présentait trop d’obstacles, c’est à la suite de ce constat que la décision de réduire de nouveau le CA a vu le jour.

Au cours de l’AGE, Derrek Bentley est revenu justement, sur ces obstacles-là.

D’abord, le temps pour s’exprimer était limité. L’on souligne des postes vacants, un manque d’engagement, des difficultés de recrutement ainsi qu’un manque de prise de responsabilités.

Debra Violette, de PGF Consultants, la firme qui a été embauchée pour participer au processus de révision expliquait entre autres que « certaines responsabilités clés d’un CA faisaient défaut. Par exemple pour l’évaluation du rendement de la direction générale, mais aussi pour l’évaluation de sa propre performance ».

Les membres de la SFM ont voté pour de nouveaux règlements administratifs.
Les membres de la SFM ont voté pour de nouveaux règlements administratifs. (photo : Virginie Frere)

Ce nouveau CA devrait donc venir corriger ces manquements.

Raymond Hébert voit dans ce nouveau règlement quelques améliorations. Il reconnaît que le nouveau modèle comprend une série de responsabilités qui sont établies plus clairement.

Il note par exemple la définition du mandat principal du comité de mise en candidature.

Même si « cette fonction était intégrée dans les fonctions du comité de gouvernance. Ce rôle-là est plus étoffé dans la nouvelle structure. Mais ça dépendra finalement du leadership. Le recrutement demande un engagement constant de la part du CA. Il faut que tout le monde soit aux aguets. »

Il indique tout de même qu’il faudra attendre deux ou trois ans avant de pouvoir témoigner de l’efficacité de ce nouveau règlement.

« Mais si ça fonctionne, moi je suis bien d’accord que cela pourrait donner un nouvel élan à la SFM. »

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