Avec des informations de Hugo BEAUCAMP.

Dans le cadre de l’Entente Canada–Manitoba, un investissement de 72 539 009 $ sur quatre ans pour l’enseignement en français langue de la minorité et l’enseignement de la langue seconde est accordé au Manitoba, annonce le gouvernement fédéral.

« En garantissant l’accès à des programmes d’études postsecondaires en français, nous donnons aux étudiants et étudiantes les moyens de renforcer leur identité culturelle tout en se préparant à devenir des citoyens bilingues actifs dans leur vie professionnelle et personnelle », a notamment déclaré Renée Cable, ministre provinciale de l’Éducation postsecondaire et de la Formation.

À travers cet investissement, c’est le continuum en éducation qui est soutenu, selon Ginette Lavack, secrétaire parlementaire de la ministre des Services aux Autochtones et députée de Saint-Boniface–Saint-Vital, qui a fait cette annonce au nom de Steven Guilbeault, ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes et ministre responsable des Langues officielles.

« L’annonce de la signature de cette entente aujourd’hui nous permet de continuer à appuyer l’éducation dans la langue de la minorité, ainsi que l’enseignement du français langue seconde, de la petite enfance jusqu’à l’obtention du diplôme d’études secondaires », a-t-elle commenté.

Pour Michel Simard, membre de la la Commission scolaire franco-manitobaine (CSFM) et représentant de la Région Urbain, cette annonce une « avancée majeure » alors que la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) a ouvert récemment une nouvelle école dans le quartier Sage Creek.

Cela « témoigne d’un engagement clair envers l’éducation en français du préscolaire aux études postsecondaires et envers la vitalité de nos écoles », a-t-il mentionné.

Christian Michalik, surintendant à la Division scolaire Louis Riel (DSLR), a lui rappelé que c’est grâce à ce genre d’investissement que les programmes d’immersion française ont pu se développer dans la province.

« Grâce aux investissements, financiers bien sûr, mais aussi aux investissements les uns dans les autres, dans la communauté, dans l’imagination, dans le courage, nous avons assisté à ce que nous voyons aujourd’hui, une croissance extraordinaire »

Le dirigeant de la DSLR s’appuie d’ailleurs sur certains chiffres pour montrer cette progression. « Quand j’ai commencé ma carrière à la DSLR, environ 23 % des élèves étaient en immersion française. Aujourd’hui, 35 % des élèves sont en immersion française. À la maternelle, cette année, 48 % des familles ont choisi l’immersion française pour leurs enfants. »