L’exercice de la dictée peut inquiéter du monde, c’est vrai. Mais La Dictée Gabrielle-Roy est différente : loin de l’exercice stressant, qui peut intervenir lors du parcours scolaire, celle-ci permet avant tout de se retrouver et s’amuser.
Cette édition 2025 marque d’ailleurs un retour au classique.
En effet, 2024 avait été spéciale car la Maison Gabrielle-Roy, organisatrice de l’évènement, avait collaboré avec les Éditions du Blé pour leur 50e anniversaire. C’était donc un texte de Lise Gaboury-Diallo qui avait été présenté aux participants.
En 2025, retour des œuvres de Gabrielle Roy.
Cette année, les participants auront affaire à un texte issu du livre Fragiles Lumières de la terre, paru en 1978.
« L’on cherche toujours un texte qui a un intérêt littéraire et avec deux, trois petites acrobaties de syntaxe ou de construction de phrases », confie en souriant Sébastien Gaillard, directeur général de la Maison Gabrielle-Roy.
« Ça sera un texte qui parle plus du Manitoba, plus local », annonce-t-il également.
Le texte sera lu et présenté par la directrice générale du CCFM, Patricia Bitu Tshikudi. Et comme à chaque édition, il sera possible de participer en présence dans la salle 2322 de l’Université de Saint-Boniface (USB), mais, il est également possible de suivre la dictée en ligne.
À date, une vingtaine de personnes ont confirmé leur présence et l’évènement est gratuit.
Mais surtout, Sébastien Gaillard insiste : ce n’est pas une compétition ou un concours. « Personne n’est là pour écraser qui que ce soit », dit-il.
Pour lui, l’importance, c’est démocratiser la langue française par n’importe quel médium possible.
« On essaye de jouer avec la langue, mais avec les lettres classiques, ici avec Gabrielle Roy. Quand on fait le slam, c’est quand même plus ouvert. Quand on fait des salons du livre, c’est pour démocratiser, parce qu’on croit encore aux vertus du livre et de la culture. On croit encore à l’écriture manuscrite. »
À l’ère du numérique, Sébastien Gaillard observe d’ailleurs que les gens ont de plus en de mal à écrire à la main, avec un papier et stylo.
« On s’aperçoit que même si le rythme de lecture de notre marraine est lent, il faut encore aller plus lentement. L’on voit que les gens écrivent très peu à la main. Ils ont des crampes, ils ont vite mal. L’on remarque ça à chaque année. »
Pour la tenue de cet évènement, la Maison Gabrielle-Roy a obtenu un soutien à hauteur de 3 000 $ de la Province du Manitoba et du Québec.
La Dictée Gabrielle-Roy débute à 17 h, ce jeudi 6 novembre. Les inscriptions sont encore ouvertes.


