Le 13 novembre, le Gala Imagine Stories met à l’honneur le programme CanU, qui accompagne les jeunes Manitobains à travers le mentorat, l’accompagnement académique et des expériences concrètes. Pour Djehil Togoi, élève du Collège Louis-Riel, CanU a été une chance unique de se découvrir et de se projeter.

Depuis plusieurs années, Djehil Togoi, élève de 11e année au  Collège Louis-Riel, s’investit dans le programme CanU, un projet caractérisé par ses offres de mentorat et son accompagnement éducatif destiné à soutenir la jeunesse manitobaine.

Pour Djehil Togoi, aussi appelé DJ, cette expérience est à la fois une occasion de créer des liens et de se rapprocher d’une communauté.

« Mon expérience CanU a été très enrichissante, explique-t-il. Chaque jour est une nouvelle expérience et chaque expérience m’apporte de nouveaux apprentissages. Je suis vraiment reconnaissant d’avoir découvert ce programme. »

Le 13 novembre, CanU organise le Gala Imagine Stories, une initiative annuelle visant à lever des fonds et à mettre à l’honneur la parole des jeunes. Comme l’explique Roger Berrington, fondateur de l’organisation, « ce gala permet aux élèves de raconter leur histoire mais aussi de montrer leur courage, et ces moments-là marquent leur vie et celle de ceux qui les entourent ».

Cette année, l’évènement se tiendra au Musée canadien pour les droits de la personne, un choix symbolique qui reflète les valeurs de l’organisation CanU.

Les fonds collectés lors du gala serviront directement à financer les programmes de mentorat et d’accompagne- ment académique et de leadership pour les élèves du programme mais aussi les frais associés au transport, aux repas, aux bourses et aux expériences pratiques.

Programme phare

Depuis ses débuts, le programme CanU a considérablement évolué.

Fondé en 2010 par Roger Berrington comme un projet pilote avec seulement trois écoles et une quinzaine d’élèves, il est aujourd’hui présent à travers 75 écoles à travers huit divisions scolaires.

Le programme est ouvert aux jeunes de la 5e à la 12e année et leur donne ainsi l’opportunité de découvrir le monde universitaire, mais aussi professionnel à travers différents métiers, et leur offre aussi l’opportunité de bénéficier d’un mentorat personnalisé.

Pour Roger Berrington, « le mentorat est un outil puissant. Ce n’est pas juste une relation formelle. Il s’agit de construire une confiance mutuelle, de permettre aux jeunes de découvrir leur potentiel et de se projeter dans l’avenir ».

Encourager

Le parcours de Djehil Togoi avec CanU a débuté grâce à sa professeure, qui l’a encouragé à rejoindre le programme. À son arrivée au Canada pour lui, le plus dur était de s’adapter et de vaincre sa timidité.

« Pour moi, l’un des plus grands défis a été de m’adapter et de pouvoir réussir à connecter avec les autres autour de moi, dit-il. Quand j’ai rejoint le pro- gramme, j’étais très timide et je ne savais pas vraiment quoi faire, comment me comporter ou comment me démarquer. J’étais un peu dans une bulle et j’avais peur de la briser. »

Grâce à CanU, l’élève du Collège Louis-Riel raconte avoir pris en confiance, et être maintenant sorti de sa réserve.

« CanU m’a permis de découvrir un environnement où je peux être moi-même, tout en apprenant de nouvelles compétences et en rencontrant des mentors inspirants », souligne Djehil Togoi.

L’élève de Louis-Riel souligne également la richesse culturelle qui se trouve dans le programme.

À son arrivée au Canada, il ne parlait que le français, « une bonne chose », dit-il, qu’il ait pu être dans une école francophone.

Il apprécie l’ouverture qu’a le programme envers « différentes religions et cultures, explique-t-il, car tout le monde en est respectueux ».

L’organisation attache une attention particulière à la diversité linguistique et culturelle. Comme plusieurs élèves du programme, Djehil  Togoi fréquente un établissement de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM).

Ainsi, CanU veille à ce que des mentors francophones soient disponibles, créant ainsi un environnement inclusif où chaque jeune peut se sentir représenté et s’exprimer dans la langue de son choix.

Former

Au-delà du mentorat, CanU favorise des expériences concrètes et variées.

Les jeunes participants ont ainsi pu suivre des professionnels comme des dentistes par exemple, ou bien travailler dans des laboratoires universitaires. Ces expériences pratiques renforcent la confiance des participants et les préparent à devenir de futurs leaders.

Comme le précise Roger Berrington, « ces opportunités donnent aux jeunes les moyens de prendre leur avenir en main et de développer leurs talents ».

Pour l’avenir, l’élève de Louis-Riel voit grand, il souhaite « rester connecté avec CanU et travailler à devenir entrepreneur ».

Des ambitions qui illustrent l’un des objectifs principaux de CanU, c’est-à-dire ouvrir des portes et offrir aux jeunes la possibilité de se projeter avec confiance.

Christina Wood, bénévole et présidente du Gala Imagine Stories, souligne l’importance de ce type d’événement.

« Ce que nous espérons que les gens retiennent de la soirée, c’est d’abord l’impact du programme sur les élèves. Ce sont eux qui partagent leurs histoires, pas nous. Cela montre ce que CanU peut vraiment signifier pour eux. Nous espérons encourager les gens à nous aider à continuer de grandir et à offrir des places CanU à toujours plus d’élèves. »

Elle insiste également sur l’importance de former les jeunes à devenir eux-mêmes des mentors afin de construire une véritable culture de leadership et de solidarité.

« En donnant aux jeunes les outils pour guider d’autres jeunes, indique Christina Wood, nous créons un cercle vertueux où le mentorat se perpétue et où la communauté se renforce. »

Imagine Stories

Le financement de CanU repose sur un mélange de subventions privées, de dons et d’événements caritatifs, comme le Gala Imagine Stories qui aura lieu le 13 novembre.

Lors du gala, plusieurs élèves du programme dont Djehil Togoi, feront le témoignage de leur expérience.

« Mon expérience CanU m’a permis d’ouvrir des portes que je n’aurais jamais imaginé pouvoir franchir, raconte Djehil Togoi. Chaque rencontre, chaque mentor est comme une clé qui m’ouvre un nouveau chemin.

« Quand on ouvre une porte, on n’a peut-être pas la bonne clé, mais ça ne veut pas dire que la clé n’existe pas, il y a toujours quelqu’un qui peut l’ouvrir pour toi. »

En combinant mentorat, leadership et expériences professionnelles concrètes, CanU montre comment un programme local peut avoir un impact durable sur la vie des jeunes et sur l’ensemble de la communauté.

Chaque jeune, à l’image de Djehil Togoi, bénéficie d’un soutien individualisé tout en faisant partie d’un réseau plus large, favorisant des liens durables et l’émergence de futurs leaders.

La présidente du gala rappelle aussi l’impact durable du programme : « vous n’oublierez jamais les personnes qui ont été là pour vous, qui vous ont inspiré, soutenu ou stimulé. Je me souviens encore d’enseignants importants dès la 5e année qui m’ont encouragée. On garde ces souvenirs là toute sa vie. »