Après plus de deux ans de négociations, le conflit de travail opposant Postes Canada et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) touche peut-être à sa fin.
En effet, les deux parties ont annoncé vendredi soir avoir conclu deux ententes de principe : l’une vise l’unité urbaine, et l’autre, l’unité des FFRS (factrices et facteurs ruraux et suburbains).
Il est à noter que les parties « n’ont pas encore finalisé les détails des conventions collectives potentielles pour la signature. »
« À la signature de ces ententes, le Syndicat convient de suspendre ses moyens de pression, et l’employeur, son droit de lock-out. Le Syndicat conserve son droit de grève jusqu’à la ratification des projets de convention collective », dit également le STTP.
Les détails de ces nouvelles conventions seront donc partagés ultérieurement, mais le STTP confie que « la présente ronde de négociation a été difficile. »
Ce possible dénouement dans ce conflit de travail intervient quelques heures après l’annonce des résultats du troisième trimestre de Postes Canada. La Société a annoncé avoir enregistré une perte avant impôt de 541 millions $. Durant les neuf premiers mois de 2025, les pertes d’exploitation de l’entreprise ont dépassé 1 milliard de dollars, a-t-elle ajouté.
Postes Canada dit que « les grèves et l’incertitude qui perdurent ont continué d’inciter la clientèle à confier ses livraisons à la concurrence, ce qui a entraîné une baisse des revenus du secteur Colis d’environ 40 %. »
Pour rappel, depuis des mois, Postes Canada et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) négocient pour conclure de nouvelles conventions collectives.
À la mi-octobre, les membres du STTP avaient décidé d’une grève tournante.
À la fin septembre, Joël Lightbound, ministre de la Transformation du gouvernement, des Travaux publics et de l’Approvisionnement, avait annoncé plusieurs changements dans le fonctionnement de Postes Canada.
Il avait notamment décidé de lever le moratoire sur la transition aux boîtes postales communautaires et avait aussi retiré l’obligation de livrer à chaque adresse cinq jours par semaine.



