L’avenir du carré civique devrait être décidé prochainement. Les Ami.e.s du carré civique de Saint-Boniface mobilise la communauté pour garantir que le cœur symbolique de la francophonie manitobaine soit géré par la communauté qui le fait vivre.
Les Ami.e.s du carré civique de Saint-Boniface (ACCSB) ont tenu leur assemblée générale annuelle.
Dans une ambiance légère, les membres ont discuté de l’avenir du terrain, « symbole physique de notre francophonie », à l’approche d’un tournant critique : l’appel d’offres de la Ville.
Cet appel d’offres déterminera quelle organisation aura la charge de la gestion à long terme du carré civique. Le combat mené jusqu’à lors avait permis de faire retirer l’ancien hôtel de ville (219 boulevard Provencher) et la caserne des pompiers (212 rue Dumoulin) de la liste des biens excédentaires de la ville de Winnipeg. Ils ont ainsi échappé à une vente potentielle.
Pas d’échéancier fixé pour le lancement de l’appel d’offres, mais Jean-Michel Beaudry, président du conseil d’administration du carré civique créé par la Ville de Winnipeg, espère qu’il sera lancé entre le mois de décembre 2025 et janvier 2026.
Il rappelait aussi que, en accord avec les recommandations du CA du carré civique, la communauté serait représentée sur le comité d’évaluation des propositions de la Ville.
« L’idée n’est pas de donner la gestion à n’importe qui et il faut que les propositions répondent aux critères et la Ville voulait aussi s’assurer d’avoir la perspective de la communauté dans la prise de décision. »
En tout cas, une chose est certaine, l’organisme de bienfaisance a bien l’intention de déposer une proposition aussitôt que la Ville donnera son feu vert. Pour le moment, Michel Chartier, président des ACCSB, indique que l’on ne sait pas encore quelle forme cette proposition prendra.
« Lorsque la ville a approuvé le processus au mois de juillet 2025, elle a adopté des critères très spécifiques qui vont baliser le parcours pour toute partie intéressée. Alors nous suivrons ces critères, mais quant à savoir ce qui composera notre soumission, je ne peux pas vous le dire. C’est quelque chose sur laquelle nous allons travailler. »
Parmi les critères, sans les citer tous, l’on peut mentionner l’obligation que le lieu demeure public et accessible et que son mandat communautaire continue d’être respecté. Si ce n’est les ACCSB, Michel Chartier espère que la gestion incombera à un organisme communautaire, « on peut se permettre de rêver », dit-il.
Et justement, afin de préparer cela, les ACCSB ont lancé une campagne de dons. Afin notamment d’engager des « personnes qui connaissent le domaine et qui sont spécialisées. On aura besoin d’aide à ce niveau-là ».
Selon le président, les évaluations préliminaires indiquent qu’un montant de 30 000 $ serait nécessaire à l’élaboration d’une pro-position. « Il faut qu’on soit équipé avec de l’information, des analyses et d’autres documents. »
Une partie de ces fonds, Michel Chartier espère les trouver auprès de la membriété. Et il semble que c’est en bonne voie. Au moment de l’AGA, David Dandenneau, membre du CA, indiquait qu’un total de 6 000 $ avait été récolté, sur un objectif de 10 000 $. Il estime que cet objectif sera dépassé.
La campagne Je donne en famille permettra notamment de payer pour le site internet des ACCSB. Toujours à propos d’aller chercher des fonds potentiels, le ministre des Relations avec les municipalités et le Nord et ministre responsable des Affaires francophones était présent lors de l’AGA.
Il partageait à l’assemblée qu’il souhaitait démontrer le soutien du gouvernement manitobain envers les ACCSB.
« Nous avons des fonds prévus pour différents projets et peut-être aussi pour le Carré civique. »
Une annonce qui avait des airs d’invitation.



