Le jeune réalisateur franco-manitobain a été choisi par l’Office national du film du Canada (ONF) et le Festival international du film de Toronto (TIFF) pour participer au programme {RE}DÉFINI.

À la suite d’un appel national, l’Office national du film du Canada et le Festival international du film de Toronto (TIFF) ont reçu plus de 240 propositions.

Parmi elles, celle de Maxime Kornachuk qui a été sélectionnée, comme quatre autres (1) jeunes créatrices et créateurs canadiens ou autochtones de 30 ans et moins, pour participer à l’initiative {RE}DÉFINI.

Lancé en septembre dernier au cours de la 50e édition du TIFF, {RE}DÉFINI jumellera les cinéastes avec des productrices et producteurs de l’ONF pour leur permettre de réaliser de courts documentaires de 10 minutes ou moins.

Maxime Kornachuk travaillera avec Jelena Popović, productrice à l’Unité d’animation francophone, à Montréal. Conscient de la chance qu’il a eue, Maxime Kornachuk est encore « bouche-bée » de participer à ce programme.

« C’est tellement un honneur d’être capable de travailler avec l’ONF, c’est vraiment un rêve pour moi », fait-il remarquer. « Et non seulement l’ONF, mais il y a aussi le TIFF, un des plus grands festivals de films du monde. Penser que dans un an, je serai à Toronto pour présenter un film, c’est vraiment difficile à décrire », ajoute-t-il.

En effet, Maxime Kornachuk, comme les autres élus, verra son documentaire, issu de {RE}DÉFINI, être présenté en première au TIFF 2026, puis diffusé à l’échelle de la planète sur les plateformes de l’ONF.

Maxime Kornachuk est déjà en réflexion sur ce qu’il va proposer. Là où nos fleurs poussent devrait être le documentaire qu’il présentera. Un film qui s’inspirera du travail qu’il a déjà fait : Nos fleurs en perles, sorti en 2024. Cette réalisation rend notamment hommage à sa culture métisse.

Un style qui se développe

Mais, Maxime Kornachuk l’assure : il ne prépare pas une suite.

« Ça fait presque deux ans depuis que j’ai réalisé ce court-métrage maintenant, mon style a beaucoup évolué depuis ce temps-là », rappelle d’abord le diplômé du programme de Communication multimédia de l’Université de Saint-Boniface (USB).

« Avec l’ONF et ma productrice Jelena, on a eu une discussion pour voir s’il y a de nouvelles choses qu’on peut apporter maintenant à ce court-métrage. Mais, en essence, ça sera des entrevues de personnes métisses. »

En attendant, Maxime Kornachuk se prépare et a hâte de commencer le programme {RE}DÉFINI pour passer à une étape supérieure.

« Jusqu’à date, je n’avais fait que des projets étudiants. Là, ça sera une première expérience professionnelle. Donc, de la part des professionnels de l’ONF, j’espère avoir leur soutien, leur consigne.

« Savoir comment une production devrait dérouler, spécialement quand on travaille avec une équipe de personnes. Comment organiser un budget, comment même montrer ceci au monde, faire le marketing, etc. »

Par cette sélection dans ce projet, Maxime Kornachuk, francophone de Saint-Boniface, espère mettre de l’avant sa culture métisse, le perlage notamment.

Celui qui a travaillé au Fort Gibraltar pour des reconstitutions historiques dit d’ailleurs que c’est là qu’il a vraiment commencé à apprendre davantage au sujet de sa culture métisse. Ça a été d’ailleurs l’un des points de départ à son envie de réalisation.

«  Je savais que j’étais métis, mais je ne comprenais pas trop ce que ça prenait. « Quand j’ai commencé à travailler-là, j’en ai appris plus au sujet de la culture, plus au sujet du perlage métis.

« J’ai même appris comment faire le perlage. Puis de là, c’était un peu un point de départ.

« Alors, je suis allé à l’Université Saint-Boniface pour mes études. Et, lors de ma deuxième année, j’avais mon cours d’animation. Je me suis dit que ce serait vraiment intéressant de faire l’animation utilisant des perles. »

(1) Les autres personnes sélectionnées sont Prajj de Toronto, Tyra Delver qui vient d’Alberta, Sylvia Mok d’Halifax et Gabrielle Côté de Montréal.