« La première condition à remplir pour l’ouverture du sentier, c’est que la glace soit suffisamment épaisse et sûre », explique Dave Pancoe, responsable de l’aménagement du territoire et du développement durable à La Fourche. Il supervise le sentier depuis près de 15 ans. Mais l’épaisseur ne fait toutefois pas tout, c’est une combinaison de plusieurs facteurs.
« Il ne s’agit pas seulement de l’épaisseur, mais aussi du type de glace, de sa couleur, de sa qualité », rajoute-t-il. Pour garantir la sécurité du public, l’équipe procède à des tests rigoureux à l’aide d’une tarière à glace et d’une règle graduée afin d’analyser la structure de la glace. « C’est une vraie science… et un peu de l’art aussi », résume Dave Pancoe, soulignant l’importance de l’expérience et de la connaissance fine du comportement de la rivière.
« On n’ouvre pas tout d’un coup », précise-t-il. Si les conditions le permettent, l’ouverture se fait progressivement, section par section, en commençant par La Fourche. « Je pense que tous ceux qui travaillent sur le sentier de la rivière Nasweya sont très fiers de leur travail et nous sommes tous très motivés pour qu’il soit ouvert et terminé. Il y a tellement de gens qui nous le demandent. »
Une fois entièrement accessible, le sentier s’étend sur environ six kilomètres, offrant un terrain de jeu unique en Amérique du Nord, avec un nombre moyen de visiteurs oscillant entre 250 000 à 300 000.
Un temps fort pour les fêtes
Pour la période des Fêtes, l’un des temps forts attendus reste le concours international d’architecture des refuges chauffés. Ces abris colorés et originaux, installés le long du sentier, permettent aux patineurs de se reposer ou de se protéger du vent. « Chaque année, un jury sélectionne trois cabanes pour la compétition », qui sont ensuite construites et installées sur la rivière.
« C’est le seul que nous ayons sur le sentier de la rivière pour l’instant, souligne-t-il, mais au fil de la saison, il semble que de nombreux groupes communautaires organisent également leurs propres événements. Il y aura donc, je crois, un triathlon. Ce n’est pas encore confirmé, mais il semblerait qu’il y ait des épreuves de raquettes, de patinage et de cyclisme, et une course sur la rivière. Je sais aussi qu’il y a un Ironman de curling, une compétition de curling en plein air. Mais ce n’est pas La Fourche qui organise cela. »
Au-delà des installations, la Nestaweya River Trail demeure un puissant symbole communautaire. « Le but de La Fourche est d’être un lieu de rencontre en toutes saisons. En hiver, le patinage est un moyen de rassembler la communauté et les visiteurs dans ce lieu si particulier », rappelle Dave Pancoe. Son nom, issu de la langue Crie et signifiant « lieu de rencontre », prend alors tout son sens.
Si la météo est au rendez-vous, les patineurs pourraient bien glisser sur la rivière dès le tournant de la nouvelle année, prolongeant une tradition hivernale chère au cœur du Manitoba. « C’est un peu tôt pour se prononcer, mais nous essayons d’ouvrir quelque chose pour le Nouvel An », conclut-il.
Les conditions seront communiquées sur le site web de La Fourche, ainsi que sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram.


