Daniel Vandal.
Daniel Vandal.

Ayant touché en juin à un léger déficit, la Ville de Winnipeg sera, tout probablement, dans le noir dès décembre. Mais pour répondre aux besoins urgents en infrastructure, Daniel Vandal estime qu’il faut diversifier les revenus.

La Ville de Winnipeg connaît un déficit de 11,2 millions $, et ce en raison des chutes de neige record. C’est, du moins, ce qu’a annoncé le bureau du Service public de Winnipeg, le 9 septembre dernier, dans un rapport déposé au Conseil municipal.

« Nous avons connu la plus haute chute de neige en 15 ans, rappelle le conseiller municipal de Saint-Boniface, Daniel Vandal. Par conséquent, la Ville a dépassé son budget de déneigement de quelque 10,5 millions $. »

En outre, les services d’incendie et de soins médicaux de la Ville ont dépensé 3,4 millions $ de plus que prévu, en raison des salaires accordés aux employés en situation d’heures supplémentaires. De plus, des contributions plus élevées que prévues au plan de pension des policiers ont également obligé la Ville de toucher à un léger déficit.

« Personne n’aime être en situation déficitaire, fait remarquer Daniel Vandal. Mais en bout de ligne, la situation actuelle ne m’inquiète pas outre mesure. Le rapport du bureau du Service public de Winnipeg a été calculé à partir de données collectées le 30 juin dernier. Traditionnellement, les fonctionnaires de la Ville ont souvent réussi à trouver des économies avant la fin de décembre, et ces économies ont invariablement réussi à éliminer les déficits du genre. À dire vrai, il s’agit presque d’un déficit artificiel, le fruit du moment où le calcul a été fait. »

Malgré cette perspective optimiste, le conseiller de Saint-Boniface, par ailleurs président du Comité d’infrastructure de la Ville de Winnipeg, estime que « les temps sont difficiles pour la Ville ».

« Le grand défi, étant donné nos besoins réels, est que nous avons besoin d’une diversité de revenus, non pas seulement les taxes foncières et les taxes commerciales, suggère-t-il. Nous avons un problème réel d’infrastructure. Nous devons entretenir nos rues et, en plus, les résidants nous réclament encore plus. Tout récemment, j’ai réclamé deux fois plus d’argent de la Ville pour que nous puissions paver les ruelles de gravier qui existent toujours dans la métropole, notamment à Saint-Boniface. Dans notre quartier, 28 % des ruelles n’ont toujours pas été pavées. C’est un projet d’envergure qui nous coûtera quelque 130 millions $. Or, il faudra payer la note. Tout le monde veut des services, sans avoir à les payer. D’où le besoin, à mon avis criant, de diversifier nos sources de revenus. »

 

Par Daniel BAHUAUD