La COVID-19 a monopolisé les esprits ces derniers temps, laissant de côté une fréquente préoccupation printanière dans la vallée de la rivière Rouge : les inondations. Le point sur la situation à la mi-avril.

 

Par Ophélie DOIREAU

 

À divers degrés, bien des années les municipalités le long de la rivière Rouge sont confrontées aux inondations. Paul Gilmore, le préfet de la municipalité de Montcalm depuis deux ans, explique la situation actuelle. 

« Les inondations sont déjà arrivées chez nous. Le chemin 246, qui se trouve à l’est de Saint-Jean-Baptiste, n’est plus accessible à cause la montée de l’eau. L’année dernière, le chemin a subi de gros dommages. Il a été difficile de le réhabiliter. Cette année pour éviter ce travail, nous avons creusé des trous dans le chemin pour qu’il y ait moins de dommages.

« Huit familles ont déjà dû être évacuées. Elles se trouvent présentement dans un motel et on ne sait pas quand elles pourront retourner chez elles. Ces familles ont été évacuées parce qu’elles vivent en milieu isolé.

« C’est difficile de se préparer pour les inondations, puisque nous ne savons jamais à quel point elles vont être fortes. Nous suivons les recommandations de la Province qui nous dit que cette année pourrait ressembler à celle de 2006. Alors nous parlons avec des personnes qui sont là depuis un moment pour comprendre comment les inondations les avaient impactées cette année-là, qu’est ce qui avait été endommagé. Nous essayons d’éviter que ça se reproduise. »

Du côté de la municipalité de Ritchot, son préfet depuis trois ans, Chris Ewen, se prépare aussi pour les inondations. « La Province nous donne des recommandations, nous essayons de nous préparer en les suivant. Il semblerait que les inondations puissent être semblables à celles de 2006. Notre centre d’urgence a déjà pris des mesures pour renseigner les résidents. Cette année les recommandations sont arrivées assez tôt chez nous, ce qui permet une meilleure préparation.

« Tous les ans nous essayons de prendre la mesure des inondations. Cette année avec la COVID-19 les informations seront envoyées par SMS et par courriel. Pour l’instant, sept routes sont fermées. Ce qui est moins problématique avec le confinement. Personne n’a encore été évacué. Nous surveillons chaque jour le niveau de l’eau pour voir quelles mesures prendre. »