C’est l’une des conclusions d’une analyse des données de la dernière Série d’enquêtes sur les gens et leurs communautés réalisée en 2023-24 par Statistique Canada.

Ainsi, les gens qui ont rapporté avoir un niveau élevé de préoccupation à l’égard de la désinformation en ligne, étaient également plus susceptibles (69 %) de vérifier leurs informations au moyen d’une deuxième source (ou de faire du « fact checking », précise l’analyse), contre 22 % pour ceux qui étaient « modérément préoccupés » et 10 % pour ceux qui n’étaient pas du tout préoccupés.

Six Canadiens sur 10 (59 %) se disaient très préoccupés par la désinformation en ligne, contre 14 % qui ne l’étaient pas du tout. Hommes et femmes se sentent également concernés, mais les plus inquiets sont ceux qui ont le plus haut niveau de scolarité. Le niveau de préoccupation augmente aussi avec le revenu moyen.

Quel que soit leur niveau de préoccupation à propos de la désinformation en ligne, seulement la moitié des gens (47 %) rapportaient un haut niveau de confiance dans les médias.

Toutefois, il faut noter que ce manque de confiance se reflétait à l’égard d’institutions comme le système de justice : une personne rapportant une préoccupation élevée quant à la désinformation était plus susceptible de rapporter un faible taux de confiance à l’égard du système de justice ou des tribunaux.

Et à l’égard de la démocratie elle-même : bien que les résultats là-dessus soient moins nets, « certains groupes qui sont moins préoccupés à propos de la désinformation en ligne, comme les plus jeunes ou les moins scolarisés, se sentent moins confiants à propos de la démocratie au Canada ».