Il y a quelques jours, le syndicat des pompiers de Winnipeg alertait sur la hausse des incidents récents impliquant les premiers répondants, notamment les pompiers.

Nick Kasper, le président du syndicat, évoquait des menaces qui deviennent « dangereusement routinières ».

Il rapportait aussi une « tendance inquiétante où nos membres sont de plus en plus exposés à des actes de violence dans l’exercice de leurs fonctions. »

À la mi-juillet, la Ville de Winnipeg faisait état de 58 cas depuis le début de l’année où des ambulanciers paramédicaux ou des pompiers ont été agressés physiquement ou menacés

Pour faire face à la situation, le syndicat demandait notamment au gouvernement fédéral de modifier le Code criminel, et d’y introduire une « Loi sur la protection et la sécurité des premiers répondants ».

Dans son objectif, le représentant des pompiers pourra compter sur le gouvernement provincial et le conseil municipal de Winnipeg. Les deux paliers de gouvernement ont récemment appelé le gouvernement fédéral à modifier la loi.

« Ces professionnels sont régulièrement placés dans des situations dangereuses pour protéger le public, et la violence à leur encontre doit être fermement dissuadée et dénoncée », dit une lettre du gouvernement provincial destinée à Sean Fraser, ministre de la Justice et procureur général du Canada.

La Province souhaite notamment que les travaux liés au Projet de loi C-321, Loi modifiant le Code criminel (voies de fait contre une personne qui fournit des services de santé ou un premier répondant) reprennent.

« Nous notons que le projet de loi C-321, qui aurait permis de répondre à ces préoccupations, a reçu le soutien de la Chambre des communes lors de la précédente législature, mais n’a pas franchi l’étape de la troisième lecture au Sénat avant la prorogation. Il est urgent d’envisager la réintroduction de ce projet important. »

Le syndicat des pompiers de Winnipeg a remercié la Ville et la Province pour ces demandes officielles auprès du gouvernement fédéral.