Martin Normand, président-directeur général de l’ACUFC, et son équipe ont approfondi leurs connaissances ces dernières années sur ce secteur-là. Et au fur et à mesure, la question de la valorisation est remontée.
« Ça fait quelques années à l’ACUFC qu’on a des projets en petite enfance et les questions de la valorisation de la profession et de la reconnaissance, des expertises des personnes professionnelles qui existent dans ce milieu-là ont émergé comme étant une préoccupation commune dans le secteur, surtout pour le recrutement et la rétention des éducateurs et des éducatrices.
« Et donc, c’est dans ce contexte-là qu’on a identifié l’idée d’une semaine comme étant un véhicule pour répondre à certaines préoccupations. »
Tout au long de la semaine, des activités seront donc programmées pour célébrer cette profession indispensable, une série de balados intitulée Empreintes est également présentée.
Aussi, un prix national de reconnaissance sera également décerné vendredi à quatre éducatrices et éducateurs.
Rendre hommage au travail de ces éducatrices et éducateurs, c’est aussi souligner leur rôle essentiel dans le continuum en éducation.
Profession essentielle
« La petite enfance, c’est la porte d’entrée du continuum », fait remarquer Martin Normand.
« Donc, il faut s’assurer que les parents aient la possibilité de choisir un milieu de garde francophone. Et du moment qu’ils y sont, les éducateurs, les éducatrices, travaillent sur le sentiment d’appartenance à la communauté, sur la confiance linguistique, sur la construction identitaire en français. Ça donne des bases importantes à ces enfants-là, qui les accompagneront tout au long de leur parcours d’éducation en français au pays », ajoute-t-il.
En plus de la profession, cette semaine veut mettre de l’avant les humains qui font ce métier. C’est un moment pour qu’ils se sentent « vus et entendus », dit Martin Normand.
« Je pense que ça leur fait du bien de se voir, de s’entendre, de comprendre que leurs problématiques, ils les vivent de façon isolée, mais elles sont communes partout à travers le pays. »
Alors que la secrétaire d’État à l’Enfance et à la Jeunesse, Anna Gainey, a partagé son soutien à l’ACUFC au lancement de cette semaine spéciale, l’organisme veut continuer à sensibiliser les décideurs politiques sur ce sujet.
En effet, l’ACUFC a notamment été entendue ce mardi par le Comité permanent des langues officielles dans le cadre d’une étude sur le continuum de l’éducation.
Avant cette rencontre, Martin Normand y voyait « un moment parfait pour aller répondre aux questions des députés, membres du comité sur la petite enfance, et voir où ils siègent dans ce débat-là. »