Le constructeur américain, qui compte notamment les marques Chevrolet, Buick et Cadillac, a indiqué dans un communiqué que ces véhicules “ne seraient pas fabriqués ailleurs” et a justifié l’arrêt de cette production par un marché “beaucoup plus lent que prévu”.
Cette décision va affecter plus de 1 000 travailleurs dans l’usine d’Ingersoll, selon leur syndicat.
“Nos pensées accompagnent les travailleurs concernés”, a déclaré sur X la ministre canadienne de l’Industrie, Mélanie Joly, ajoutant avoir discuté avec le PDG de GM Canada.
Cette annonce survient une semaine après que Stellantis -qui regroupe notamment Jeep, Chrysler, Citroën, Alfa Romeo et Peugeot- a dévoilé un investissement 13 milliards $ aux États-Unis pour augmenter sa production de 50 %, transférant du Canada la production d’un modèle Jeep.
L’industrie automobile canadienne subit les contrecoups des droits de douane américains et des politiques protectionnistes de Washington.
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a également supprimé plusieurs aides liées à la transition énergétique, notamment pour l’achat de véhicules électriques et l’installation de bornes de recharge.
L’usine d’Ingersoll, à l’arrêt depuis mai, était la première au Canada dédiée à la fabrication à grande échelle de véhicules électriques. Elle avait été inaugurée en 2022.
La ministre Mélanie Joly a assuré que les travailleurs auront accès à un soutien financier pendant six mois et qu’un groupe de travail sera mis sur pied pour “défendre ces emplois et ces travailleurs”.
“Après des milliards de dollars de soutien public à l’industrie des véhicules électriques, le Canada ne peut pas permettre à des entreprises de se retirer à la moindre pression de Washington”, a dénoncé Lana Payne, présidente du syndicat Unifor.
Avec cette décision, a-t-elle dit, l’industrie automobile canadienne est de nouveau “victime des politiques automobiles dangereuses et déstabilisatrices de l’administration Trump”.
Au Parlement, le chef de l’opposition Pierre Poilievre a une fois de plus attaqué le gouvernement de Mark Carney. “Comment le Premier ministre peut-il regarder dans les yeux ces travailleurs qu’il a trahis?”, a-t-il lancé.
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