Le Canada a dévoilé mardi un plan pour attirer au pays un millier de chercheurs de calibre mondial, provenant de divers secteurs, dans un contexte de forte concurrence internationale et de réduction des financements scientifiques aux Etats-Unis.
“Nous allons attirer 1 000 nouveaux chercheurs de grand talent ici à Montréal, au Québec et au Canada, et nous allons avoir le plus grand budget au monde pour le faire”, a déclaré la ministre de l’Industrie, Mélanie Joly.
Les chercheurs dans la mire d’Ottawa pourront provenir de différents secteurs: l’intelligence artificielle, la médecine, le génie, la chimie, l’aérospatiale…
Dans un communiqué, le gouvernement se targue de lancer “un des plus grands programmes de recrutement en son genre au monde”, chiffré à 1,7 milliard $ sur 12 ans.
Cette somme doit notamment servir à financer le salaire des talents mondiaux et de leurs équipes, de nouvelles infrastructures de recherche et des incitatifs pour les chercheurs en début de carrière.
“Certains pays décident de tourner le dos à la liberté académique, nous on ne fera pas ça”, a lancé Mélanie Joly, en réponse à la question de savoir si le Canada comptait tirer profit des coupes budgétaires décidées par l’administration de Donald Trump qui pourraient affaiblir la recherche américaine.
Selon elle, plusieurs scientifiques américains se sont déjà montré intéressés par la possibilité de s’établir au Canada pour poursuivre leur travail.
“Depuis longtemps au Canada on parle de l’exode des cerveaux, mais pour la première fois depuis 30 à 40 ans, on va être capable d’attirer ces cerveaux-là et surtout de ramener notre monde à la maison”, a poursuivi la ministre.
Dans ce contexte, Ottawa prévoit d’offrir un “soutien spécialisé” aux chercheurs pour accélérer leur demande d’immigration.
Le pays de 41 millions d’habitants compte un peu plus d’une centaine d’universités, les plus connues étant l’université de Toronto, l’université McGill et l’université de la Colombie-Britannique.
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