La Liberté a regardé en arrière et a listé une dizaine d’évènements qui ont été marquants pour la francophonie dans la province.

Bien sûr, cette liste est non exhaustive et bien d’autres sujets auraient pu être ajoutés.

Le début de l’année a été marqué par des célébrations de plusieurs francophones.

21 personnalités importantes de la communauté francophone du Manitoba s’étaient vu remettre la Médaille du couronnement du Roi Charles III, en février.

Raymonde Gagné, présidente du Sénat du Canada et Anita R. Neville, Lieutenante-Gouverneure du Manitoba, avaient partagé ces médailles.

Et 16 autres francophones avaient obtenu la même récompense en mars, dans la salle de l’ancienne paroisse de Précieux-Sang. C’était l’ancien député fédéral de Saint-Boniface-Saint-Vital, Dan Vandal, qui avait remis ces distinctions.

Encore en mars, lors de la Journée internationale de la francophonie, plusieurs annonces avaient été faites.

Parmi les choses qui ont été abordées, l’on notera, entre autres, des recommandations adressées au gouvernement vis-à-vis de la Loi sur l’appui à l’épanouissement de la francophonie manitobaine.

En plus de cela, la journée de la francophonie a également vu l’annonce d’un investissement de plus de 1 million de $ à l’endroit de l’Association des municipalités bilingues du Manitoba (AMBM) ainsi que la création d’une nouvelle école au sein de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) à Brandon.

D’ailleurs, la DSFM a ouvert à la rentrée de septembre sa 25e école. Cette fois-ci, dans le quartier de Sage Creek.

Sur le plan juridique, l’on apprenait que Christian Monnin était devenu juge à la Cour du Banc du Roi pour le Manitoba. Il a été assermenté en mai. Un évènement fortement symbolique au regard de son histoire familiale.

En effet, son grand-père, Alfred, mais aussi son père, Michel, et également son oncle, Marc, ont tous été juge à la Cour du Banc du Roi.

Aussi, sur ce thème, en juin 2025, cinq étudiants sont devenus les premiers diplômés de l’Université du Manitoba à obtenir leur diplôme de droit avec une concentration en accès à la justice en français (A2JF).

Une étape modeste qui illustre qu’une relève bilingue s’organise pour répondre à un besoin criant, celui de permettre aux citoyens d’être entendus et compris dans la langue officielle de leur choix.

À la fin juillet, dans le parc Carillon à Saint-Pierre-Jolys, une centaine de personnes s’étaient rassemblées pour prendre part à un grand barbecue et des spectacles musicaux organisés pour une raison toute particulière : la réouverture de la Bibliothèque régionale Jolys.

Au milieu de l’année, le gouvernement avait lancé des consultations publiques sur un projet visant à créer une province véritablement bilingue. Cette information est revenue régulièrement pendant tout le reste de l’année.

Des consultations en personne et en ligne ont eu lieu. Un sondage était aussi disponible jusqu’à la fin du mois d’octobre.

Les résultats de ces consultations seront présentés « bientôt », avait dit le premier ministre Wab Kinew, lors du discours du Trône.

Cette année 2025 a mis à nouveau de l’avant les sujets liés au carré civique.

Ce dossier est « à un point tournant » comme l’avait dit Michel Chartier, président des Ami.e.s du Carré civique de Saint-Boniface.

En effet, la Ville de Winnipeg s’apprête à lancer un processus d’appel d’offres qui lui permettra de décider à quelle organisation elle confiera la gestion à long terme du Carré civique.

Pas d’échéancier fixé pour le lancement de l’appel d’offres, mais Jean-Michel Beaudry, président du conseil d’administration du carré civique créé par la Ville de Winnipeg, espère qu’il sera lancé entre le mois de décembre 2025 et janvier 2026.

À la fin de l’année, la Société de la francophonie manitobaine (SFM) a validé plusieurs changements lors de son assemblée générale annuelle.

D’abord, le conseil d’administration (CA) de la SFM) est passé de 22, à neuf membres.

Les personnes qui le composent sont : Derrek Bentley (président, mandat de 3 ans), Alphonse Lawson-Hellu (vice-président, mandat de 2 ans), Suzanne Chrispin (responsable du Secrétariat et de la Trésorerie, mandat de 1 an), Antoine Cantin-Brault (administrateur, mandat de 3 ans), Ruphine Djuissi (administratrice, mandat de 3 ans), Monique Guénette (administratrice, mandat de 2 ans), Danielle Audette (administratrice, mandat de 2 ans), Dolly Tsilaosana (administratrice, mandat de 1 an) et Jean Robert Noel (administrateur, mandat de 1 an).

Ce CA sera appuyé par le nouveau Comité consultatif des affaires politiques et stratégiques (CCAPS) qui a notamment pour mandat d’alimenter la réflexion stratégique des décideur·ses de la Société.

Sur le plan culturel, quelques éléments sont aussi à relever.

Cette année, le Théâtre Cercle Molière (TCM) est entré dans un chapitre historique : son 100e anniversaire. Un siècle marqué de créations, d’artistes, de rires, de larmes et de réflexions.

« Une saison très importante » comme l’affirmait Marie-Ève Fontaine, la nouvelle codirectrice générale et directrice artistique du TCM.

Aussi, le Festival du Voyageur a choisi les Brown comme famille officielle pour la 57e édition de l’évènement culturel.

Brigitte et Ryan Brown et leurs enfants Maelle et Malik, seront donc les ambassadeurs pour les deux prochaines années du plus grand évènement francophone de l’Ouest canadien.

Le Festival du Voyageur 2026 aura lieu du 13 au 22 février.

Des aurevoirs

Enfin, malheureusement, quelques personnalités de la communauté francophone nous ont quittés cette année.

L’ancien ministre néo-démocrate et surtout ardent militant de la francophonie, Gérard Lécuyer s’est éteint au début juillet 2025.

Paulette Duguay, qui a été présidente pendant 10 ans de l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba, est décédée en août.

Lefco Doche, qui a été enseignante à l’école Lacerte, puis a été élue commissaire à la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) après sa retraite, est aussi décédée pendant l’été.