Stephen Harper
Stephen Harper

Le chef du Parti conservateur, Stephen Harper, s’est arrêté pour quelques heures à Winnipeg, lors de sa tournée électorale pancanadienne.

Camille SÉGUY

Le chef du Parti conservateur du Canada et premier ministre du gouvernement déchu le 25 mars dernier, Stephen Harper, a fait un passage éclair au Victoria Inn de Winnipeg, le 29 mars, pour rencontrer ses partisans manitobains.

Devant une salle comble, il a rappelé la bonne situation économique du Canada par rapport aux autres pays du monde, qu’il attribue au bon travail de son gouvernement, et il a déploré être obligé de mener une campagne électorale dans un temps économique aussi fragile.

« Nous ne sommes pas où nous devrions être, confie Stephen Harper. Ni les Canadiens, ni l’économie n’ont besoin d’une élection maintenant, qui a été forcée par l’Opposition. Les députés et moi devrions tous être à Ottawa, à travailler pour l’économie et mettre en œuvre le budget que nous avons présenté.

« Ce budget était la deuxième phase du Plan d’action économique du Canada, qui a fait de notre pays un leader, affirme-t-il. Le Canada s’apparente aujourd’hui à une île de stabilité pour le monde. Certes nous n’avons pas été un gouvernement parfait, mais nous avons apporté la sécurité et la force économique au Canada malgré la crise. Le Canada est la seule économie avancée du monde à avoir créé de l’emploi pendant ces temps difficiles. On est plus forts que jamais. »

Conscient du fait que le monde n’est pas encore sorti des difficultés, et que « la reprise économique reste très fragile même si le Canada s’en tire assez bien », Stephen Harper a donc appelé ses partisans à voter en grand nombre pour les candidats conservateurs, pour leur permettre de continuer leur travail.

« Pour mener le Canada hors de la crise et fort, il faut de la stabilité, de la sécurité et de la certitude, estime-t-il. Le seul parti capable de faire cela est le Parti conservateur. Il faut élire une majorité conservatrice forte.

« C’est le temps maintenant de protéger et de renforcer notre économie, pas de mettre les Canadiens en danger en coupant court au plan de relance économique, poursuit-il. Si on reste en poste, un siècle encore meilleur attend le Canada. »

Menace de coalition

Le chef des Conservateurs a également mis en garde contre la probabilité d’une coalition de l’Opposition, selon lui, si les Conservateurs n’obtiennent pas de majorité claire.

« Les Libéraux ont essayé de faire une coalition en 2008, avec le Nouveau Parti démocratique et le Bloc québécois, et il veulent le refaire, avance Stephen Harper. Il y a deux issues possibles à cette élection, une majorité conservatrice ou un coalition qui est prête à dépenser plus et augmenter les taxes et les impôts des Canadiens pour ça. »

Dans son indignation sur une éventuelle coalition, Stephen Harper mentionne aussi la présence du Bloc québécois, « un parti qui ne croit même pas au Canada, lance-t-il. Le Canada, soit on le brise, soit on le gouverne, mais on ne peut pas faire les deux ».

S’il est réélu, notamment avec une majorité, Stephen Harper s’est donc engagé à poursuivre la route vers la relance économique. Il dit qu’il mettra notamment en œuvre des crédits d’impôts pour les familles et les petites entreprises, « sans augmenter les taxes et les impôts pour mettre plus d’argent dans les poches des Canadiens et ainsi relancer la demande », conclut-il.