Un membre de Sauvons notre Seine, Paul Desrosiers, met en œuvre un système d’adoption de la rivière Seine pour garantir son nettoyage.
Camille SÉGUY
Membre de l’association Sauvons notre Seine (SOS) et résidant de Saint-Vital, Paul Desrosiers souhaite protéger la rivière Seine qui traverse son quartier. Il travaille pour cela à mettre en place un système d’adoption de sections de la rivière dans Saint-Vital, à partir de l’avenue Fermor. (1)
« Je voyais ça depuis longtemps sur les autoroutes aux États-Unis, raconte Paul Desrosiers. Il y a des panneaux Adopt a Highway et les gens qui participent prennent la responsabilité de nettoyer leur tronçon d’autoroute. J’ai eu l’idée de faire pareil avec la rivière Seine. »
Il commence par son quartier Saint-Vital, avant d’agrandir le projet au reste de la rivière Seine si le succès est au rendez-vous. « Je commence par Saint-Vital car c’est là que je réside donc je connais déjà des gens qui pourraient être intéressés », explique-t-il.
Les particuliers, seuls ou à plusieurs, associations, corporations, écoles ou tout autre groupe qui voudraient adopter la rivière se verront assigner une section dont la longueur dépendra de la taille du groupe, de ses disponibilités et capacités, et de l’état de la rivière à cet endroit.
« Les bénévoles qui adoptent une section de la rivière auront la responsabilité de la nettoyer, c’est-à-dire enlever les déchets, les arbres tombés et les algues pour qu’elle reste propre, indique Paul Desrosiers.
« Il faudra aussi nettoyer les berges et enlever les déchets qui s’y trouvent, notamment les bouteilles et les sacs en papier, mais pour le moment on se concentre sur la rivière car les berges appartiennent parfois à des résidants ou à la Ville, donc il faut d’abord demander des autorisations », poursuit-il.
Paul Desrosiers précise que n’importe qui peut adopter la rivière Seine. Ce n’est pas réservé aux résidants qui vivent le long de son cours, ou même à ceux de Saint-Vital. « On préfère que les gens aient leur propre matériel pour nettoyer la rivière, notamment un canot, ajoute-t-il. Mais s’ils ont besoin d’aide ou de matériel, ils peuvent toujours me contacter. » (1)
De l’intérêt
À l’heure d’écrire ces lignes, Paul Desrosiers avait déjà fait adopter quatre sections de la rivière Seine et il poursuivait ses démarches pour convaincre d’autres groupes et particuliers.
« J’ai commencé par les écoles, indique-t-il. Je suis allé voir l’école Jeanne-Sauvé car je sais qu’ils cherchent des idées pour leur programme d’environnement. Mon projet tombait en plein dedans. J’ai aussi rencontré le Centre scolaire Léo-Rémillard car ils font déjà un peu de nettoyage de la rivière en arrière de leur terrain, et je pense qu’ils pourraient en faire plus. »
Paul Desrosiers a aussi trouvé de l’intérêt du côté des particuliers habitant le long de la rivière Seine. Il remarque d’ailleurs que « beaucoup font déjà du nettoyage de la rivière et de ses berges, de toute façon ».
Enfin, il espère rallier à la cause de la rivière Seine la Ville de Winnipeg. « J’aimerais que la Ville de Winnipeg s’implique dans le projet, notamment qu’elle s’engage à récupérer le bois qui sera sorti de la rivière, confie Paul Desrosiers. Je suis pour cela déjà en contact avec notre conseiller municipal de Saint-Vital, Gord Steeves, et j’ai bon espoir que cela se réalise.
« L’état de la rivière Seine s’est amélioré les dernières années, mais il y aura toujours du nettoyage à faire, conclut-il. Il y aura toujours des gens qui se débarrasseront de leurs affaires dans la rivière, de même qu’il y aura toujours des branches et des arbres qui tomberont dedans. »
(1) Pour plus d’information ou pour s’inscrire : Paul Desrosiers au 253-4077.