Sarah-Anne Brault
Victorieuse, Sarah-Anne Brault a adoré la course des Championnats canadiens de triathlon à Kelowna.

Sarah-Anne Brault est sortie victorieuse des Championnats canadiens de triathlon, le 21 août. Elle raconte le trajet qu’elle a suivi pour y arriver, ainsi que ses projets d’avenir.

Jocelyne NICOLAS

Certains disent que la vie peut changer en un instant. Pour Sarah-Anne Brault, cela a pris deux heures et quatre minutes, le temps de gagner la médaille d’or aux Championnats canadiens de triathlon, le 21 août à Kelowna, en Colombie-Britannique. Elle est désormais sous le radar des acteurs du triathlon compétitif au Canada.

« Depuis plusieurs années, je participe aux Championnats canadiens de triathlon vers la fin d’août, juste avant de débuter mes études, explique l’athlète de 21 ans, Sarah-Anne Brault. Personne ne pensait que j’allais gagner cette année, y compris moi! ». En effet, l’athlète a pu devancer Paula Findley, troisième triathlonienne au classement international.

Rendue à l’Université de West Virginia pour compléter un bac en administration des affaires, Sarah-Anne Brault se souvient d’avoir participé à son premier triathlon à Saint-Malo. « J’avais dix ans, et c’était beaucoup de fun, mais par la suite, je me concentrais sur la natation et la course avec l’équipe du Collège Louis-Riel, se souvient-elle. À l’âge de 16 ans, on m’a recrutée pour participer à une course et j’ai redécouvert ma passion pour le triathlon. »

Tandis qu’elle est ravie de sa victoire majeure, Sarah-Anne Brault reste réaliste quant à ses objectifs pour l’avenir. Elle préfère finir ses études avant de poursuivre la possibilité de représenter le Canada aux Jeux olympiques. « J’adore la course à Kelowna et je la connais très bien. J’ai aussi eu un superbe été d’entraînement et de voyage, et tout s’est bien passé pour moi sur la course, affirme-t-elle. C’était une bonne journée, mais je ne suis pas prête pour les Olympiques de 2012. Il y a tout un processus pour se qualifier pour les olympiques, et je veux pouvoir consacrer le temps nécessaire, si c’est l’objectif que je décide de suivre. »

Au triathlon, les athlètes peuvent participer à des compétitions jusque dans leur trentaine. Il reste donc beaucoup de temps à la jeune triathlonienne de 21 ans pour se rendre à des compétitions de très haut niveau.

Les Olympiques de 2016 ne seront pas hors question pour Sarah-Anne Brault, mais pour le moment, elle se prépare pour une autre année d’études. « Je prends mes études au sérieux et je m’entraîne surtout l’été », révèle-t-elle.

Le triathlon peut se faire en compétition ou en loisir, en fonction des objectifs de chancun et il inspire un esprit d’équipe, même si c’est un évènement individuel. « Nous avons 850 membres ici au Manitoba, explique le directeur général de Trialthon Manitoba, Darren Hemeryck. Nos plus jeunes compétiteurs ont moins de cinq ans, et les plus vieux sont des septuagénaires. Pour le plaisir ou pour la compétition, les amateurs s’entraînent aux côtés des vrais compétiteurs, et la camaraderie est sans pareil. »

En effet, le frère de Sarah-Anne Brault, Charles, a été compétiteur dans la course junior aux Championnats canadiens de triathlon la journée avant la victoire de sa grande sœur. En réfléchissant sur les éléments de sa victoire, Sarah-Anne Brault reconnaît la contribution de son frère. « Il a eu son meilleur résultat de la saison, alors il faut dire qu’il y avait un défi à relever! » s’exclame la championne.