À dix ans, Jaspi Namwira s’est envolé pour le Japon le 27 février, pour y vivre sa première compétition de karaté à un niveau international.

Jaspi Namwira

Élève de 5e année à l’école Noël-Ritchot, le jeune garçon originaire du Congo vivant à Saint-Norbert, Jaspi Namwira, n’a que dix ans mais il est déjà ceinture bleue de karaté.

« Ça fait déjà cinq ans que je fais du karaté, explique-t-il. J’ai commencé parce que le reste de ma famille faisait déjà du karaté, donc je voulais essayer moi aussi. Maintenant, je continue car j’aime ça et je suis à un niveau à peu près dans le milieu de la progression possible, alors ce serait dommage d’arrêter! J’aimerais un jour devenir un sensei, un maître de karaté. »

S’il a vite gravi les ceintures du karaté, Jaspi Namwira fait aujour­d’hui face à un nouveau défi. Il s’est envolé le 27 février dernier pour Okinawa, au Japon, pour participer à la compétition internationale de karaté organisée par l’Association internationale de Meibukan Gojyu-Ryu Karate-Do dans sa catégorie d’âge.

« C’est la première compétition de karaté de ma vie, tous niveaux confondus, et c’est aussi la première fois que je voyage au Japon, confie-t-il. Mon objectif est de finir dans les 50 premiers. »

Plus d’une centaine de karatékas venus de près d’une trentaine de clubs de karaté à travers le monde participent à la compétition, dont environ 30 personnes du Canada, tous âges confondus. Jaspi Namwira et son entraîneur, Deo Namwira qui est aussi son père, sont les seuls de leur club de Saint-Norbert à être inscrits dans la compétition. « Jaspi est aussi le seul de son âge à Winnipeg qui est parti au Japon », ajoute Deo Namwira.

Pour mettre les chances de son côté, Jaspi Namwira a donc passé plusieurs heures à s’entraîner. « J’ai beaucoup pratiqué les cinq ou six routines que je veux présenter, révèle-t-il. Et quand je les avais bien mémorisées, j’ai utilisé mon imagination pour me mettre dans des situations où j’en aurais eu besoin, pour m’entraîner.

« Je me sens assez relax face à cette compétition, confie-t-il. J’essaie de toujours penser positif. »

Par ailleurs, l’entraîneur Deo Namwira profitera de la compétition à Okinawa pour tenter de passer son deuxième dan de ceinture noire.