Pour se lancer en carrière solo, l’auteure-compositrice-interprète Chantel Emond, alias French press, a trouvé des moyens de travailler son art de la composition musicale.

La Liberté - Culture
Chantel Emond, alias French press.

À 28 ans, l’ancienne étudiante en jazz de Saint-Vital, Chantel Emond, a déjà vécu l’expérience des bands et c’est maintenant la carrière solo qui l’attire.
« Je compose ma musique pour mon projet solo depuis deux ans, raconte la Franco-Manitobaine. J’étais dans un groupe avant, de 2007 à 2009, mais on était sept et il y avait des conflits, donc le groupe a cassé. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de travailler seule. J’avais vu les problèmes qui peuvent se développer en grand groupe, quand tout le monde veut développer ses idées et qu’il faut toujours trouver des compromis. »

Pour sa carrière solo, Chantel Emond a choisi le nom de scène French press. « Je suis francophone donc je voulais honorer la langue de ma famille, mais je voulais aussi que tout le monde puisse le prononcer, explique-t-elle. Alors j’ai choisi French! Et pour press, c’est parce que j’aime beaucoup écouter les nouvelles et les débats sur CBC. Mais french press, c’est aussi une façon de préparer le café et j’aime ça. Alors ces deux termes me ressemblaient bien, pour plusieurs raisons. »

Elle ajoute qu’elle ne voulait pas juste utiliser son nom car « je voulais développer mon image pour que ça ait l’air d’un band, et non d’une auteure-compositrice-interprète, parce que c’est le style indie-pop qui m’intéresse et ça se joue plutôt en groupe normalement ».

French press précise qu’elle n’est pas contre l’idée de reformer un groupe un jour, mais « je veux d’abord montrer ma musique, seule, et si je crée un groupe un jour, ce sera avec des gens qui m’auront entendue et qui voudront vraiment jouer le même style que moi ».

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Pour réussir en solo, Chantel Emond savait qu’elle devrait se mettre à composer des chansons, ce qu’elle ne faisait que très peu avant. Mais le défi ne l’a pas effrayée.

« Pour me pousser, je me suis donné le défi de composer une nouvelle chanson par semaine, raconte celle qui joue du piano et de la guitare, en plus de son instrument principal, la voix. Ça m’apprend à travailler plus vite et de façon plus efficace. »
French press a commencé son défi de composition en novembre 2011, et elle assure que « déjà, j’ai davantage confiance en ma capacité d’écrire. Je crois que les gens voudront s’asseoir et écouter l’histoire que je conte ».

Par ailleurs, depuis le 8 mars dernier, la Franco-Manitobaine présente ses chansons en vidéo sur sa page Facebook, une à une, chaque semaine. Le 9 mars, sa première vidéo comptait déjà plus de 250 vues. (1)

« J’ai appelé cette rubrique The Song of The Week, souligne-t-elle. J’ai l’espoir que le fait de montrer mes chansons en vidéo donnera envie à mes fans de revenir me voir pour découvrir la suite. L’industrie musicale a changé, et maintenant c’est important de faire des vidéos ou autres pour aller chercher les gens. »

Quant aux paroles, French press s’inspire de ce qui lui revient souvent en tête, que ce soit une injustice, une découverte ou encore un concept. « J’écris sur ce à quoi je pense souvent, confie l’auteure-compositrice-interprète. C’est une façon de m’en passer, de débloquer la situation.

« Mes paroles sont aussi pleines de vulnérabilité, mais aussi d’assurance, poursuit-elle. Je parle beaucoup d’affirmation malgré les difficultés. C’est ma réalité et je ne suis pas gênée d’en parler. Mes messages au public sont assez directs. »

Pour l’heure, French press a encore de nombreuses histoires à conter à son public. «  La musique, c’est vraiment ma place, conclut-elle. C’est ce que je fais de mieux donc je veux continuer à la partager. Mon but est d’inspirer les gens à prendre leur vie en main, comme je l’ai fait. Quand on veut quelque chose, il faut tout faire pour que ça marche. »
(1) French press, à retrouver sur www.facebook.com, page de groupe French press, ou sur www.twitter.com, nom d’utilisateur frenchpressmus.