Les Jets de Winnipeg ne participeront pas aux séries éliminatoires cette année. La saison étant complétée, l’heure est au bilan.

 

La Liberté | Sport
L’entraîneur-chef des Jets de Winnipeg, Claude Noël, sera moins patient avec certains joueurs la prochaine saison.

Les Jets de Winnipeg ont conclu la saison 2011-2012, s’inclinant 4 à 3 en prolongation le 7 avril dernier. Ils ont cumulé une fiche de 37 victoires, 35 défaites et 10 défaites en prolongation, pour un total de 84 points, bon pour le 11e rang dans l’Est.

Même s’ils n’ont pas participé aux séries éliminatoires, l’entraîneur-chef Claude Noël retient du positif. « Nous savons aujourd’hui quelle équipe nous avons sous la main et ce qu’elle peut nous donner, note Claude Noël. J’ai été patient cette saison et je crois que ça a bien servi l’équipe. Par contre l’année prochaine, je n’aurai pas cette patience. »

L’entraîneur-chef des Jets parle ici de l’inconstance de l’équipe. Si certains soirs les Jets ressemblaient à une équipe championne, d’autres étaient plutôt difficiles. «

Nous avons démontré que nous pouvons jouer avec ardeur, respect et être responsables défensivement, explique Claude Noël. C’est de cette façon qu’il faut jouer pour gagner et nous l’avons démontré durant la saison. »

Le Franco-Ontarien a aussi vanté les partisans des Jets. « Les partisans nous ont épaulés toute la saison, dit-il. Avec leur passion et la manière qu’ils encouragent leur équipe, Winnipeg deviendra une destination prisée par les joueurs de hockey. L’aréna était plein tous les soirs. »

Équipe rentable

Le soutien des partisans des Jets de Winnipeg a eu des répercussions positives dans les finances de l’équipe. « Nos revenus sont suffisamment élevés pour ne pas être qualifiés pour le partage des revenus de la Ligue national de hockey (LNH) », mentionne le directeur général, Kevin Cheveldayoff. Le système de partage des revenus de la LNH permet aux équipes moins nanties de profiter des revenus générés par les autres équipes de la LNH. Cet exploit est d’autant plus remarquable que les Jets en sont à leur première année d’exploitation depuis leur retour, et ce, dans le plus petit marché de la LNH.

« Côté financier, la saison est à la hauteur de nos attentes, poursuit Kevin Cheveldayoff. Cependant, nous aurions aimé faire les séries et ça demeure notre objectif à court terme. » Pendant que les nouveaux Jets font des profits, les anciens Jets, devenus les Coyotes de Phoenix en 1996, appartiennent à la LNH puisqu’ils ne peuvent trouver un acquéreur qui désire garder la concession à Phoenix. L’équipe joue dans un amphithéâtre vide, ce qui laisse place à plusieurs rumeurs de déménagement. Les succès financiers des Jets de Winnipeg font sûrement réfléchir le commissaire de la LNH, Gary Bettman, qui avait un plan d’expansion de la LNH dans le Sud des États-Unis.

 

Matthieu TREMBLAY | [email protected]