Une coalition de partenaires, dont le Directorat de l’activité sportive, veut sensibiliser les enfants et les adultes à l’importance de la sécurité dans toute activité récréative.
Par Camille HARPER-SÉGUY
Le Directorat de l’activité sportive (DAS) et huit autres organismes, dans les domaines de la santé et de l’activité physique, forment depuis le début de 2012 la Coalition manitobaine pour enfants actifs en sécurité (CMEAS).
Et depuis le printemps dernier, cette CMEAS travaille à développer un projet de prévention des accidents lors d’activités physiques récréatives par le biais d’une sensibilisation à grande échelle à l’importance de la sécurité. Le projet a été lancé le 31 août.
« On veut sensibiliser les parents et les enfants, mais aussi les communautés, à la sécurité lors d’activités récréatives, explique la directrice générale du DAS, Françoise Uwamariya. Ce message est déjà bien connu dans les sports de haut niveau, mais beaucoup moins pour ce qui est des activités physiques récréatives car elles sont censées être moins risquées. »
Les chiffres recueillis par la CMEAS sont alarmants. « Les statistiques de l’Agence publique de la santé du Canada montrent qu’en 2009, les accidents et blessures involontaires étaient la première cause de décès et d’hospitalisation chez les enfants et les adolescents au Canada, signale Françoise Uwamariya.
« Au Manitoba, le sport et les activités récréatives sont à l’origine d’un tiers des hospitalisations et 50 % des accidents chez les enfants ont lieu lors d’activités récréatives, poursuit-elle. Beaucoup de ces accidents pourraient être évités. »
L’objectif de la CMEAS est donc de recueillir des chiffres régulièrement pour les partager à la communauté et lui faire mesurer le problème, tout en développant les ressources nécessaires à la mise en avant de la sécurité.
« En plus de ressources visuelles, on prévoit rencontrer les gens dans les communautés pour parler de l’importance pour les enfants de bien porter leurs équipements de protection, même pour les sports de loisir, et d’être surveillés par un adulte qui comprend les risques d’accidents, révèle Françoise Uwamariya. On veut sensibiliser les adultes autant que les enfants à la sécurité, établir un dialogue sur le sujet. »
Le DAS espère notamment travailler avec la Division scolaire franco-manitobaine et la Fédération des parents du Manitoba, et établir des sites pilotes de sécurité.
Long terme
La CMEAS a une durée de vie limitée à mars 2013, mais les partenaires entendent bien associer récréatif et sécurité sur le long terme. « Tant qu’on existe, on va créer un maximum de programmes, rassembler un maximum de ressources et former des éducateurs dans les communautés, assure la directrice générale du DAS. Ensuite, chaque membre de la Coalition continuera le travail avec ses propres partenaires. »
Par ailleurs, la CMEAS aussi lancé, le 31 août, un site Internet où chacun pourra retrouver des ressources sur la sécurité, dont certaines en français. « Le fait d’être dans la Coalition nous a permis de faire pression pour que soient traduites en français les ressources essentielles, conclut Françoise Uwamariya. C’était très important, sinon la communauté francophone n’aurait pas pu être sensibilisée à l’importance de la sécurité. » (1)
(1) www.activesafekidsmanitoba.ca. Les ressources, Web et papier, sont en cours de traduction.