Lettre ouverte à Jean-Pierre Dubé,

« Un monument pour honorer Georges Forest! Enfin! Voilà déjà trop longtemps que nous l’attendons. C’est là un geste de reconnaissance qui s’impose car M. Forest a réussi, d’une main ferme, à faire reconnaître des droits linguistiques acquis aux Franco-Manitobains par l’Acte du Manitoba, mais qui avaient été bafoués pendant près d’un siècle par les législatures manitobaines. »

Voilà comment vous auriez pu rédiger votre éditiorial (7 au 13 novembre) au lieu de proposer à vos lecteurs ces pénibles et pédantes palabres poussives, au lieu d’ergoter sur des « conditions à réunir pour assurer le succès… » au lieu de vétiller à propos de « status » et « statue » et sur ce que vous appelez les « conditions favorables ».

Votre éditorial ne dit que peu de choses sur l’opportunité d’un monument pour honorer Georges Forest, mais il en dit long sur son auteur… Je vous recommanderais donc de secouer la morgue qui vous habite et de renoncer à semer le doute avec vos inquiétudes personnelles, avec des arguments spécieux et en publiant des opinions mal fondées. Par exemple, qu’est-ce qui vous autorise à déclarer qu’« Il est prématuré de choisir maintenant une œuvre et un artiste »?

D’ailleurs, ce n’est pas la Chorale qui érige un monument, mais bien le Comité du monument Georges-Forest. Le rôle de la Chorale consiste uniquement à émettre des reçus pour des dons en tant qu’organisme enregistré.

À tout hasard, je vous réserverai une place dans les premiers rangs à la cérémonie d’inauguration du monument Georges-Forest. Vos lecteurs auront peut-être le plaisir de lire, par la suite, quelque chose de moins vinaigré dans votre colonne quand vous aurez pris connaissance de la qualité et de l’ampleur du projet qui se prépare. Dans l’intervalle, sachez que vous pourrez apprécier une maquette de l’œuvre retenue, laquelle sera présentée au public dans quelques mois.
 

P.S. : Oui. Il est permis de faire des miracles le jour du sabbat.

 
Marcien Ferland | La Salle (Manitoba) | Le 10 décembre 2012