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Alors À vous la parole!
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Réponse à Jean-Pierre Dubé
Dieu sait que je ne veux pas continuer la discussion sur les raisons de mon départ de la Maison des artistes (MDA). Cependant, je me vois dans l’obligation de réagir à l’éditorial par Jean-Pierre Dubé du 20 février. Il m’accuse de « propos inacceptables » et de vouloir intimider toutes personnes qui ne partagent pas certains points de vue politiques. Cela est tout simplement faux. Le point important de mes propos (voir lettre « À vous la parole » du 13 février) c’est qu’il y a une distinction fondamentale à faire entre de la politique partisane menée par un individu, par opposition à de la politique partisane menée par un organisme franco-manitobain. Ce qu’un individu fait de son temps libre avec son propre argent ne me regarde tout simplement pas. Si des individus veulent appuyer un certain parti politique, qu’ils le fassent. Là où j’ai de vives inquiétudes, c’est quand des organismes franco-manitobains (par opposition à des individus) se livrent à de la politique partisane pure. C’est inacceptable et doit être décrié (et ce indépendamment du parti politique impliqué). Le silence de la communauté franco-manitobaine face aux actions de l’USB est assourdissant (sauf l’éditorial de La Liberté USBileaks et les propos de M. Michel Lagacé et Me Rhéal Teffaine).
Ce qui m’amène à un autre point qui se doit d’être dit : il est indéniable que la vaste majorité des Franco-Manitobains de Saint-Boniface ne sont pas partisans du parti conservateur. C’est la réalité et ce parti doit continuer à tisser des liens forts avec la communauté franco-manitobaine. Mais il y a aussi une autre réalité : la communauté franco-manitobaine ne peut pas se permettre de mettre tous ses œufs dans le même panier. Elle aussi doit tisser des liens avec le parti conservateur. Isoler et marginaliser les individus qui osent appuyer ce parti n’aide pas notre communauté. La SFM, dans les années 1980, sous la direction de M. Réal Sabourin, avait reconnu l’importance de ne pas diaboliser les francophones qui n’appuyaient pas le parti favorisé par la majorité. Elle avait pris des mesures concrètes pour tisser des liens avec les partisans de tous les partis politiques, y inclus le parti conservateur. Peut-être est-ce le temps de faire renaître ces mesures?
Liza Maheu | Saint-Boniface (Manitoba) | Le 22 février 2013
Des coupures non-justifiables
Madame la rédactrice,
Alors voilà! Le valeureux gouvernement Harper sabre tout, y inclus Parcs Canada et tant d’autres, pour sauver quelques sous, et par extension, la Maison Riel à Saint-Vital. Et notre chère députée fédérale tente d’expliquer que les coupures effectuées à l’égard de la Maison sont justifiables.
Selon l’article dans La Liberté du 28 janvier, elle dit : « Les enseignants peuvent se rendre sur les lieux avec leurs classes. Il y aura plus de panneaux interprétatifs et la possibilité de faire une visite autoguidée. »
Quelle insulte. Mais après tout, les jeunes interprètes pourront chercher un emploi d’été chez Tim Hortons!
Elle qui se dit d’héritage métis poursuit : « les élèves pourront contempler l’intérieur de la Maison Riel en regardant par les fenêtres! »
La liberté c’est de pouvoir choisir de dire des platitudes ou de garder le silence.
Merci chère madame.
Armand Bédard | Saint-Boniface (Manitoba) | Le 17 février 2013
Des révélations surprenantes – tirées de La Liberté du 5 décembre 2002.
Madame la rédactrice,
Selon une historienne de l’Université de Calgary, Heather Devine, « le journal rédigé dans les années 1870 renfermerait des détails inédits sur les activités d’un certain guide de la chasse du nom de Robideau. En fait, ce dernier ne serait nul autre que le leader métis Louis Riel, vivant en exil dans le Dakota du Nord ».
Le nom Robidoux est écrit de dix manières aux États-Unis. Cela a été vérifié par Clyde Robideau, l’auteur d’un livre de 344 pages sur les Robidoux qui faisaient la traite des fourrures avec les Indiens aux États-Unis. C’est toujours ceux qui font la traite avec les Indiens qui découvrent le pays.
Charles Robidoux est venu aux États-Unis en 1742. Il a habité à St. Antoine Rivers Basin, au Michigan. Joseph Robidoux a fondé St. Joseph, au Missouri en 1843. Il y à commencé la traite en 1826.
Benjamin Harding, un intellectuel s’intéressait à Joseph, « chasetised Joseph » a donné pus d’informations sur Joseph à la Saint-Joseph Historical Sociéty. Joseph, avec ses fils, faisait la traite avec les Indiens depuis le lac Michigan vers l’ouest. Ils ont rencontré des Canadiens qui parlaient le français à Winnibago en 1802.
Les Ioways ont acheté des chevaux pour aller à la chasse au bison le 24 mai 1847.
Il y avait des Robidoux qui étaient fermiers à cette époque au nord du Dakota. Les Robidoux des États-Unis est l’autre partie de l’histoire de Louis Riel aux États-Unis. D’après moi, l’histoire où il y avait un vide est complétée!
Léonard Robidoux | Saint-Malo (Manitoba) | Le 15 février 2013
Un départ justifié
Madame la rédactrice,
Vous allez m’excuser si j’utilise « À Vous la Parole » pour expliquer à tous les membres de la Maison des artistes (MDA) la raison de mon brusque et impromptu départ de la MDA. Normalement, je le ferais par courriel, mais le conseil exécutif de la MDA a senti le besoin d’enlever mon ordinateur et je n’ai donc plus la liste d’envoi des membres-artistes de la MDA.
Comme vous le savez, il y a trois mois Stéphane Dorge LL.B, M.B.A., Secrétaire Général de l’USB a accepté d’assumer la présidence de la MDA. C’était une excellente nouvelle et je me réjouissais de sa nomination. Il y a quelques semaines, Radio-Canada a reporté « L’USB admet avoir contrevenu aux lois électorales » en remboursant des membres de son personnel qui assistaient à des activités de financement politiques. Le reportage démontrait qu’en plus de participer à des activités politiques illégales, l’USB faisait de la politique partisane pure dans deux sens. D’abord, 99 % des remboursements allaient à deux partis politiques alors que seulement 1 % allait au troisième. Bref, il n’y avait pas de distributions égales des fonds, ce qui veut dire que l’USB favorisait certains partis politiques. Deuxièmement, l’USB a donné des fonds à un candidat qui se présentait contre la députée fédérale de Saint-Boniface. Bref, l’USB aidait à financer la campagne électorale d’une personne non élue.
Le même jour que le reportage de Radio-Canada, Léo Robert, président du Bureau des gouverneurs, a fait publier une lettre dans La Liberté disant « Nous avons appris que cette pratique contrevient peut-être à la loi ». Pourtant, les lois sont claires, des organismes ou sociétés ne peuvent pas faire de contributions politiques. L’art. 404(1) de la Loi électorale du Canada dit : seulement des individus qui sont citoyens canadiens peuvent faire une contribution à un parti politique ou à un candidat. La loi est semblable au niveau provincial.
De plus, l’énoncé de politique CPS-022 de Revenu Canada dit qu’un organisme qui a un numéro de charité « ne peut pas s’engager dans une activité illégale ni dans une activité politique partisane. Une activité politique partisane est celle qui vise à appuyer, directement ou indirectement, un parti politique ». Est-ce que le numéro de charité de l’USB sera mis en péril à cause de ces activités?
Toutefois, si cela n’était pas assez, on apprend que l’USB utilisait ses propres fonds de donateurs pour rembourser ces activités politiques partisanes. Comme si bien exprimé par Jean-Pierre Dubé dans votre éditorial de la semaine passée, « Ce manque de jugement frappe moins le portefeuille du jour que la crédibilité du lendemain.» Malheureusement Stéphane Dorge, à titre de Secrétaire Général de l’USB faisait partie du groupe qui a démontré un sérieux manque de jugement.
Il m’est devenu évident qu’avoir Stéphane Dorge à la MDA à ce moment-ci pourrait nuire à la bonne réputation et crédibilité de la Maison des artistes à trois égards :
- vis-à-vis de nos demandes de fonds auprès du gouvernement fédéral (nous recevons 75 % de nos fonds du fédéral);
- vis-à-vis de nos prélèvements de fonds pour le Jardin de sculptures (nous avons déjà au-delà de 550 000 $ de dons privés dans notre fonds de dotation);
- vis-à-vis de notre crédibilité auprès de Revenu Canada pour notre numéro de charité.
Mercredi passé, j’ai fait part de ces trois inquiétudes aux membres du conseil d’administration. Je leur ai dit que nous avions travaillé trop fort ensemble pour devenir une organisation professionnelle, imputable et crédible et que, selon moi, la présence continue de Stéphane Dorge au sein du C.A. nuirait au bon fonctionnement de la MDA. Sans pouvoir le dire avec certitude, j’ai exprimé l’opinion que puisqu’il était étroitement lié avec tout ce qui se passait à l’USB, il, et par ricochet la MDA, deviendrait peut-être une cible ‘’un target’’ auprès des instances gouvernementales ou encore pire, que les donateurs hésiteraient de nous faire confiance avec leurs dons.
J’aurais cru que Stéphane Dorge aurait, pour le bien de la MDA, décidé de quitter le C.A. J’ai dit au C.A. que s’il ne le faisait pas, il pouvait soit voter une proposition de non-confiance à l’égard de Stéphane Dorge ou de ne rien faire. J’ai aussi avisé le C.A. que s’il décidait de garder le statu quo, je ne pourrais qu’interpréter leur inaction que comme un vote de non-confiance à mon égard et que je leur remettrais ma démission. Stéphane Dorge a choisi de rester. Le C.A. a décidé de ne rien faire et moi j’ai donc remis ma démission.
Je regrette profondément que je doive quitter la MDA car je lui ai donné mon cœur durant ces huit dernières années. Mais puisque j’ai osé questionner le bon jugement de mon président, dans les circonstances, la chose à faire pour moi était de quitter mon poste de directrice. Sur ce, aux artistes, merci pour ces belles années. Votre désir d’être créatif fut mes ordres pour vous ouvrir des portes. Continuez de nous inspirer!
Liza Maheu | Le 8 février 2013