Les parcs à chien, à Winnipeg, sont en perte de vitesse. Afin de défendre leur existence, une association réunissant les représentants des parcs à chien et les citoyens concernés par la problématique est en train de se former.

 

La Liberté (Manitoba)
Mathieu Allard est impatient de pouvoir promener ses chiens sans laisse à Saint-Boniface, au sein d’un parc à chiens adapté et réglementé.

De nombreux propriétaires de chiens de Winnipeg sont mécontents. Il en est de même pour plusieurs des représentants de parcs à chiens de la ville. Non seulement les parcs à chiens sans laisse ne sont pas nombreux à Winnipeg mais, en plus, certains d’entre eux sont menacés de disparition.

Afin de réagir à cette situation, les différents groupes et individus préoccupés par cette problématique ont décidé de se réunir au sein d’une association qu’ils ont intitulée Winnipeg Network of Dog Owner Groups (WINDOG).

« Notre volonté est de nous associer pour parler tous ensemble d’une même voix, déclare le président de la nouvelle association et vice-président de la Maple Grove Park Dog Owner’s Association (MGPDOA), Frank Machovec. Nous voulons défendre l’intérêt commun de tous les membres de l’association et cela, au travers d’une voix unique et éclairée. »

Vers plus de transparence

Actuellement, une douzaine de personnes se réunissent à l’occasion des rencontres organisées par WINDOG. Parmi elles se trouvent trois représentants de parcs à chiens, à savoir ceux de Kilcona Dog Park Club, Little Mountain Park Pet Owners Association (LMPPOA) et MGPDOA, et des membres individuels dont le Franco-Manitobain Mathieu Allard, propriétaire de trois chiens et défendeur de l’apparition d’un parc à chiens à Saint-Boniface.

« Nous ne sommes pas encore une association incorporée, explique Mathieu Allard. Nous formons pour le moment une coalition et attendons l’annexion d’autres groupes et individus pour poursuivre les démarches. Nous restons d’ailleurs très ouverts quant à l’organisation de la future superassociation. »

D’une manière générale, les problèmes principaux pointés par WINDOG sont l’absence de consultations publiques en ce qui concerne les directives développées par la Ville en matière de parcs à chiens, le manque de transparence en ce qui concerne la fermeture des parcs, le non remplacement des parcs fermés et les questions portant sur la santé et la sécurité des personnes dans les parcs existants.

Des réductions drastiques

Et, depuis peu, le sort du Kilcona Dog Park Club est particulièrement sujet à préoccupation. « La Ville a communiqué la possibilité de réduire la surface du parc à chiens de 50 % », informe Mathieu Allard.

La coalition s’oppose fermement à ce scénario qu’elle estime d’ailleurs trop fréquent. « À Winnipeg, de 12 parcs à chiens, nous sommes passés à 10 ces cinq dernières années, déclare le Franco-Manitobain. Ce chiffre est d’autant plus mince que l’on sait qu’une ville comme Calgary compte 150 parcs à chiens. »

WINDOG s’appuie en effet sur la ville de Calgary pour établir des comparaisons, puisqu’elle est comparable à Winnipeg par sa dimension et aussi par la population canine qu’elle abrite, estimée à environ 100 000 animaux. « À Winnipeg, la surface totale des parcs à chiens représente environ 100 hectares, alors qu’elle est de plus de 1 250 à Calgary, souligne Mathieu Allard. Il est temps que notre ville prenne de nouvelles dispositions en cette matière.

« WINDOG a pour ambition d’agir en ce sens et, en parallèle, de permettre l’émergence d’une réglementation adaptée en ce qui concerne l’ensemble des parcs à chiens existants », conclut-il.

 

Par Angelika ZAPSZALKA