Daniel Lussier, un passionné de la politique et de l’ingénierie, postule pour devenir le prochain président du Parti libéral du Canada à Saint-Boniface.

 

Daniel Lussier (LA LIBERTÉ)
Daniel Lussier a grandi à Saint-Boniface, et y habite toujours.

Même s’il reste deux semaines avant l’annonce officielle du successeur du président sortant du Parti libéral du Canada à Saint-Boniface, Christian Monnin, le candidat Daniel Lussier se sent plus prêt que jamais à relever le défi.

À 30 ans, Daniel Lussier est ingénieur pour l’Université de la Colombie-Britannique, ainsi que trésorier et agent officiel pour le Parti libéral du Canada à Saint-Boniface. Il avoue que son expérience avec le parti lui a donné une meilleure compréhension de la culture organisationnelle du milieu de travail auquel il postule.

« Ça m’a pris une pleine année, mais maintenant je me sens assez à l’aise où je suis et avec ce que je fais. En tant que trésorier et agent officiel du parti, j’ai aussi beaucoup travaillé avec les bénévoles et d’autres membres actifs de Saint-Boniface, et c’est exactement ça le travail du président. »

Le jeune candidat ne peut s’imaginer représenter un autre quartier que celui de Saint-Boniface, où il a vécu toute sa vie. Maintenant résidant de Southdale, il a grandi à Norwood, et c’est à l’École Provencher qu’il a appris son français, malgré deux parents anglophones. « Si je pense à un quartier que je connais à Winnipeg, c’est bien Saint-Boniface. »

S’il devient président, Daniel Lussier aura quelques priorités, dont le développement du système de transport dans le sud de Saint-Boniface, et l’évolution du bilinguisme. « Le bilinguisme devrait être perçu comme une grande qualité de Saint-Boniface. Le français ajoute beaucoup au quartier, dit-il. La nature des langues évolue constamment à Saint-Boniface, et c’est important qu’on suive ça de près. »

Daniel Lussier insiste que le Saint-Boniface qu’il aime, n’est pas entre de bonnes mains. « Shelly Glover a ses priorités, et celles de Saint-Boniface sont différentes. »

Mais tout espoir, d’après lui, n’est pas perdu, grâce au nouveau leadership de Justin Trudeau. « Avec Justin, on a eu la chance de parler avec les Canadiens et Canadiennes, et le parti commence à gagner du terrain. On attend de recevoir la stratégie qui est en développement à Ottawa, pour plus tard la faire fonctionner chez nous. »

Avec ses priorités, Daniel Lussier a aussi deux objectifs. Le premier, c’est de développer la communication du parti avec la communauté. Il admet que ce n’est pas toujours évident d’accéder aux opinions des résidants, mais il maintient qu’elles ne devraient pas être ignorées— un scénario, selon lui, récurrent dans la situation actuelle de Saint-Boniface.

Son deuxième objectif, c’est de contribuer au changement de pouvoir à Ottawa.

« Avec le nouvel élan des Libéraux, il y a une chance de renverser Shelly Glover. Alors, pourquoi pas?, demande-t-il. On fera tout ce qu’on peut pour parler aux gens. On va essayer de leur parler directement en cognant aux portes.

« Je sais que l’emploi ne vient pas avec énormément de glamour, poursuit-il. Mais j’ai une passion pour ce que c’est. »

Il ne reste maintenant plus qu’à attendre pour que le nouveau président soit dévoilé à l’assemblée générale annuelle de l’association de comté à Saint-Boniface. À l’heure d’écrire ces lignes, la date de l’assemblée n’avait pas encore été dévoilée. Peu importe le résultat, Daniel Lussier souhaite continuer son travail avec le Parti libéral à Saint-Boniface.