Shea Ritchie, un passionné de la fine cuisine italienne, a ouvert les portes de son nouveau restaurant, Chaise Café, situé sur le boulevard Provencher.

 

Shea Ritchie, le fondateur et propriétaire de Chaise Café.
Shea Ritchie, le fondateur et propriétaire de Chaise Café.

Shea Ritchie était prêt à abandonner son rêve d’ouvrir un restaurant lorsqu’il n’avait toujours pas déniché l’immeuble idéal pour le faire après cinq ans de recherche. C’est pour cette raison qu’il appelle sa récente découverte sur le boulevard Provencher « le destin », et c’est justement là où il a ouvert son restaurant Chaise Café, le 19 avril dernier.

« J’ai allumé mon ordinateur pour faire une dernière recherche, explique le Winnipégois anglophone qui vient de déménager à Saint-Boniface. Et, comme ça, j’ai trouvé le lieu que j’avais recherché pendant toutes ces années.

« Je n’ai eu besoin de rien compromettre. J’ai toujours dit à mes amis que je voulais ouvrir un restaurant avec une terrasse, faisant face à un parc, et j’ai reçu exactement ce que je voulais », dit-il du restaurant situé tout près du parc Provencher.

Shea Ritchie, qui vient de rénover l’immeuble, avoue que ça n’a pas été facile.

« Lorsque j’ai premièrement aperçu l’immeuble, j’ai eu la sensation qu’il avait été terriblement inhabité. »

Depuis les rénovations, l’intérieur du vieil immeuble a un look moderne. Des divans blancs et mous de vinyle décorent le bar, et des chandeliers de formes abstraites ornent le plafond. Les murs, qui ont été récemment repeints, demeurent vides.

Le menu de Chaise Café a de tout : des pizzas faites maison, des repas de viande locale, et des plats végétariens préparés avec des légumes du potager. Toutes les épices utilisées dans les recettes sont celles que fait pousser Shea Ritchie à l’arrière du restaurant. Une boulangère arrive tôt tous les matins pour s’occuper du pain et des desserts. Les prix du dîner varient de 5 à 10 $, et ceux du souper, de 10 à 18 $.

Shea Ritchie assure qu’il vaincra la malédiction que plusieurs entreprises sur le boulevard Provencher ont subie dans le passé.

« Ma philosophie est simple : si je choisis d’accomplir quelque chose, je l’accomplis à la perfection—je sais que si ce n’est pas bien fait, le monde ne viendra pas. C’est vrai que les Winnipégois aiment faire leurs achats à bon marché, mais ils n’apprécient pas les trucs de pacotille. »

Shea Ritchie déclare que c’est lors de son voyage en Italie, en 2008, qu’il a trouvé une passion pour la nourriture.

« J’étais en moto, et je m’étais arrêté dans la cafétéria d’un dépanneur le long d’une grande route. Je ne m’attendais pas à un festin, mais c’est ce qu’ils m’ont servi. Leur calamar est encore le meilleur que j’aie goûté, dévoile-t-il. Les Winnipégois ne devraient pas avoir à se déplacer à l’autre bout de la ville à des marchés haut de gamme pour bien manger. Je veux leur offrir quelque chose d’abordable, mais à la fois quelque chose d’extraordinaire.

« J’avoue être très difficile. Je refuse de manger n’importe quel aliment traité; je prépare même entièrement les repas de mon chien. »

D’où sort le nom, Chaise Café? « C’est un jeu de mot sur mon nom. Ça remplace le nom typique qu’aurait été Shea’s Café. « À l’école élémentaire, les profs avaient toujours de la difficulté à prononcer mon nom lorsqu’ils prenaient la présence, s’amuse-t-il. Disons que c’est une leçon subtile pour que le monde apprenne à prononcer mon nom. »

Par Katrine DENISET