Restaurant Chez Sophie (La Liberté) Christian Faïs, ici au restaurant Chez Sophie sur le pont en travaux, a coordonné les rénovations du restaurant.

Le restaurant Chez Sophie sur le pont devrait ouvrir ses portes dans la semaine du 10 juin, après plus de deux mois de rénovations et de course aux autorisations diverses pour les propriétaires du fonds de commerce.

Depuis qu’ils ont obtenu les clés de leur nouveau restaurant sur le pont Provencher, le 1er avril dernier, les propriétaires du fonds de commerce de Chez Sophie sur le pont ltée, Stéphane et Sophie Wild, n’ont pas arrêté de courir pour pouvoir ouvrir le restaurant au public. Ce devrait être chose faite dans la semaine du 10 juin.

« On a eu un gros travail de recherche d’entrepreneurs et de devis à faire pour effectuer les rénovations qu’on souhaitait, et ensuite il fallait attendre entre deux et trois semaines pour les livraisons du matériel, raconte Stéphane Wild. On ne s’attendait pas à ce que ce soit si long. »

Le couple Wild avait en effet tout à refaire. « On a changé les tables, les chaises, la peinture des murs, des carrelages et des boiseries, la tapisserie, les revêtements de sols et de banquettes, les luminaires et la machinerie en cuisine », énumère Sophie Wild.

Ils ont toutefois été aidés par la designer franco-manitobaine, Laurianne Parent, et par le charpentier Christian Faïs, à qui ils ont confié de coordonner ce projet de rénovations.

« Je les ai aidés à trouver des échantillons de matériaux mais aussi à trouver les corps de métiers nécessaires et faire en sorte que tout se mette bien en place », précise Christian Faïs.

Multiples autorisations

Le temps a été un défi pour Stéphane et Sophie Wild à cause notamment des procédures strictes de rénovations, auxquelles ils ne s’attendaient pas.

« Quand on avait expliqué à la Ville, au tout début, les rénovations qu’on voulait faire dans le restaurant, on nous avait dit qu’on n’aurait pas besoin de permis pour ça, se souvient Stéphane Wild.

« En fait, poursuit-il, il a fallu qu’un inspecteur de la Ville, qui est propriétaire du terrain, soit mis au courant des moindres travaux, et qu’il approuve l’entrepreneur qui allait les réaliser. C’était beaucoup de travail supplémentaire pour les entrepreneurs et pour nous. »

Sophie Wild se réjouit cependant d’avoir pu compter sur la « grande aide du directeur général d’Entreprises Riel, Normand Gousseau. On a été en contact avec lui tous les jours. Il nous a guidés dans nos affaires avec la Ville, ce qui nous a soulagés de beaucoup de stress! »

Par ailleurs, quelques problèmes dans la bâtisse se sont révélés au fur et à mesure des travaux, ce qui a aussi retardé le chantier. C’était le cas par exemple des portes coulissantes, qui se sont avérées ne pas être aux normes.

« C’était une mauvaise surprise car comme la bâtisse était exploitée avant nous par Salisbury House, on ne pensait vraiment pas qu’il y ait des problèmes avec!, déplore Sophie Wild. On a d’ailleurs perdu quelque 500 $ qu’on avait investis dans de nouvelles serrures de sécurité pour ces portes coulissantes, avant d’apprendre qu’il fallait les changer. »

Au total, Stéphane Wild anticipe que les dépenses de rénovations s’élèveront à « au moins 250 000 $. On a donc hâte de pouvoir ouvrir car pour le moment, on paie mais on n’a pas de rentrée d’argent! »
Enfin, les portes de Chez Sophie sur le pont bientôt ouvertes, les propriétaires devront continuer à s’adapter à leur nouvel environnement.

En effet, le fait d’être situés sur un pont apportera son lot de défis à Stéphane et Sophie Wild. « La Ville veut qu’on se fasse livrer avant 6 h du matin, déplore Stéphane Wild. D’habitude, on n’est pas encore en cuisine à cette heure-là car on n’ouvre pas pour le déjeuner! Il faudra donc qu’on se réorganise. »

« De même, on ne pourra pas stocker nos déchets sur le pont, ajoute Sophie Wild. Mais on a pu trouver une solution à ce problème. On va travailler en partenariat avec La Fourche, qui viendra récupérer nos poubelles chaque matin. »

Malgré les défis traversés, les Wild ont hâte d’ouvrir Chez Sophie sur le pont au public.

« On a déjà des réservations! », assure Sophie Wild. « Tout le monde nous attend et on en est bien conscients, conclut son mari. On a beaucoup de pression car on aura une toute nouvelle équipe et il nous faudra forcément un peu de temps avant que tout roule bien. Il y aura des problèmes et des erreurs au début, mais on espère que la communauté comprendra. »

Par Camille HARPER-SÉGUY