Par Thibault JOURDAN | TW : @OropherDorthoni

Les quatre finalistes du concours de la Fosse aux lion$, organisé par le CDEM, viennent d’être révélés. Le nom du vainqueur sera connu en octobre.
À la clé, un chèque de 15 000 $.

Fosse aux lion$

Le premier couperet est tombé. Lundi 22 juillet, le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM) a révélé les noms des quatre finalistes du concours de la Fosse aux lion$, dont c’est la troisième édition. Deux hommes et deux femmes ont donc franchi la sélection effectuée par cinq évaluateurs. « Nous avons reçu huit candidatures, contre une dizaine l’an dernier », affirme la conseillère en communication et marketing du CDEM, Julie Turenne-Maynard.

La prochaine étape aura lieu le 16 octobre, au centre étudiant Étienne Gaboury de l’Université de Saint-Boniface. Ce sera l’heure de vérité pour les candidats, qui descendront dans la fosse aux lions. Face à eux, des juges et une foule. Leur mission : convaincre, en dix minutes de présentation et 15 minutes de questions-réponses, que leur projet d’entreprise est le meilleur. « Les juges donnent 80 % de la note finale, et le public 20%, précise Julie Turenne-Maynard. Les membres du jury sont des personnes extérieures au CDEM, tous issus du monde des affaires. » Ces derniers évalueront chaque candidat individuellement. Plusieurs critères seront pris en considération, comme l’état des dépenses et revenus, la créativité ou encore l’innovation.

« Je me battrai jusqu’au bout »

« Je ne m’attendais pas à ça, c’est une belle surprise! », s’exclame l’un des finalistes, Grégory Pascal. Le jeune homme souhaite développer son école de natation, Activ’Eau, qui dispense des cours sur mesure en français pour les Manitobains, quel que soit leur âge et leur niveau. « Beaucoup de gens m’ont poussé à m’inscrire au concours, confie-t-il. Mon objectif était d’être dans les quatre finalistes et de me faire connaître. Maintenant, mon but est de gagner! »

Il aura fort à faire pour y parvenir et la compétition s’annonce rude. Face à lui, il aura notamment Mariam Doumbia. Elle aussi a été « surprise » d’apprendre qu’elle faisait partie des finalistes. Sa compagnie, Centre Cottonwood petite enfance inc., est un centre de garderie qui s’est donné pour mission d’améliorer le bien-être, la santé et la sécurité des enfants dans le secteur du Parc Windsor. Elle souhaite maintenant la développer. « J’ai trouvé que ce service faisait défaut à Winnipeg, explique-t-elle. Mon projet me tient à cœur et je me battrai jusqu’au bout pour y arriver. Je vais bien préparer la finale. »

Un des autres finalistes s’appelle Philippe Dupuis, fondateur de be Inventors inc. Sa compagnie vise à aider les gens dans la réalisation et la fabrication de leurs prototypes, ainsi que dans leurs projets de développement. « Pour moi aussi, cette annonce a été étonnante. Je me suis lancé dans ce concours pour développer et agrandir mon entreprise, lancée en 2010, notamment en investissant dans de nouveaux équipements », argumente-t-il. Andréanne Dandeneau est la dernière personne qui complète la liste. Son entreprise, Andréanne Designs Inc. officie déjà sous la marque Voilà par Andréanne. Elle est spécialisée dans le design et la manufacture de vêtements écologiques pour femme. Elle souhaite maintenant étendre son affaire.

Ce concours peut avoir une importance capitale pour certains entrepreneurs dans le développement de leur compagnie. À la clé, le vainqueur reçoit un chèque 15 000 $, son adhésion à la Chambre de commerce francophone ainsi qu’un an de publicité dans La Liberté. « L’artiste-entrepreneure Pierrette Sherwood, qui a gagné la seconde édition du concours avec son entreprise Papillon Gardens Creations, a pu développer son site Internet et changer de local. Parallèlement, ses affaires ont continué à croître », indique Julie Turenne-Maynard. Pour avoir à leur tour la chance de franchir une étape dans le développement de leur commerce, les quatre finalistes n’ont plus qu’à faire leurs preuves. Ils ont encore quelques mois pour aiguiser leurs griffes.