Par Katrine DENISET | TW : @KatrineDeniset

À La Broquerie, la famille Boily a célébré le 125e anniversaire de l’arrivée des premiers Boily au Manitoba « avec beaucoup d’fierté », comme le dit le slogan de la fête.

La Broquerie - La Liberté
Cécile et Dominique Lachance trouvent leurs noms sur l’arbre généalogique des Boily.

 

Début août, plusieurs descendants de la première famille Boily au Manitoba, aujourd’hui répartis à travers le continent, ont fait leurs valises comme l’ont fait les frères Camille et Ernest Boily en 1888, pour aboutir à La Broquerie. Le 10 août dernier, 256 invités ont assisté à un souper à l’aréna de La Broquerie pour célébrer les 125 ans de l’arrivée des Boily au Manitoba. Ceux-ci étaient invités à assister à une messe le lendemain matin à l’église Saint-Joachim, en reconnaissance des pionniers Boily.

On voyait des gens curieux placer leurs doigts sur un arbre généalogique comprenant les noms des 508 descendants des premiers Boily Manitobains (ainsi que ceux de leurs conjoints et enfants) qui traversait le mur de l’aréna de La Broquerie. Dominique Lachance, une fière descendante des Boily au Manitoba, était heureuse de trouver son nom parmi d’autres qu’elle reconnaissait.

« Il y a cinq ou six ans, on se retrouvait à chaque année avec mes cousins, cousines, tantes et oncles Boily pour un pique-nique de famille, raconte la jeune de 23 ans. Mais les traditions parfois s’arrêtent, et on ne se voit plus autant, alors je suis contente qu’on puisse se rassembler aujourd’hui et revivre des traditions. »

Les invités gravitaient également vers un autre coin de l’aréna, où une exposition de plusieurs douzaines d’artefacts était montée. Entre autres, on y trouvait la canne de Marie Boily, le fer à repasser de Camille Boily, et les chapelets de Napoléon et Germaine Boily. Également présent était le vieil équipement de hockey d’un Boily qui avait joué pour les Habs de La Broquerie.

Le travail et la recherche pour monter une telle exposition ne sont pas des plus évidents, souligne Marthe Boily Stupack, une des organisatrices de la fête qui a contribué à plusieurs appels aux membres de la famille et au Musée de La Broquerie pour constituer la collection.

Mais la planification ne s’est pas arrêtée là. Il y a deux ans, Marthe Boily Stupack, Claire Grenier et Antoinette Bissonnette ont entamé un projet qui leur tenait à cœur : la rédaction d’un livre intitulé La famille Boily : De la France à l’Amérique (1540 – 2012). Le livre qui compte au dessus de 500 pages d’histoire, contient une variété de vieilles photos, d’archives de poésie et de textes.

Marthe Boily Stupack réitère que beaucoup de travail a été mis dans la fête, mais qu’elle n’a pas dans le processus d’organisation, perdu de vue son importance.

« On fait ça pour nos ancêtres, dit-elle. Ils nous parlaient toujours du vieux-temps et de leur histoire, et c’était évidemment important pour eux. Aujourd’hui on veut leur rendre hommage. »