Par Camille HARPER-SÉGUY

Cinémental lance en 2013 un nouveau volet dans sa compétition de courts-métrages, Kino-Manitoba, qui mise sur la réalisation en un temps limité.

Béatrice Gaudet
Béatrice Gaudet est la coordonnatrice de Kino-Manitoba, une nouvelle activité de Cinémental.

Pour sa 22e édition qui se déroulera en octobre 2013, le festival franco-manitobain de cinéma, Cinémental, lance une nouvelle activité dans le cadre de sa Compétition Courts-Métrages du 11 au 18 octobre prochain, Kino-Manitoba.

« Kino est une structure qui existe depuis longtemps déjà, notamment au Québec et en Europe, mais c’est nouveau au Manitoba, explique la coordonnatrice de la Compétition Courts-Métrages et de Kino-Manitoba à Cinémental, Béatrice Gaudet. Le principe est que des équipes de trois personnes maximum auront 48 heures pour produire un film de 30 secondes à deux minutes, en français. C’est un peu du speed-filming! »

| Coup de pouce pour les jeunes cinéastes

Ouvert à tous niveaux dans la réalisation de films, à condition d’avoir 18 ans ou plus et d’être en mesure d’apporter son propre matériel de tournage et de montage car il ne sera pas fourni par Cinémental, Kino-Manitoba espère avant tout motiver les réalisateurs amateurs francophones et francophiles du Manitoba. L’atelier aura lieu du 11 au 13 octobre pour une diffusion le 18 octobre.

« On voulait développer une activité qui engagerait davantage ces réalisateurs amateurs sur la voie de la réalisation, confie Béatrice Gaudet. Souvent, il faut les pousser à se dépasser. Leur intérêt est là, mais ils ont besoin d’un coup de pouce pour embarquer dans un projet.

« C’est l’objectif de Kino-Manitoba, qui va les forcer à réaliser quelque chose en 48 heures, se réjouit-elle. Moi-même réalisatrice, je sais bien que sans projet ni date d’échéance, on ne fait pas nos films. »

Béatrice Gaudet assure toutefois que si Kino-Manitoba est accessible aux réalisateurs amateurs, « on est aussi ouverts aux réalisateurs plus confirmés car quel que soit notre niveau, ça reste toujours un grand défi de faire un film en 48 heures! Tout dépend de l’équipe qu’on choisit pour s’entourer. Souvent, c’est ça qui fait ou non le succès. Un bon travail d’équipe est très important ».

| Tout en 48 heures

Pour la première année de Kino-Manitoba, Cinémental prévoit limiter l’atelier à huit équipes, sélectionnées selon leur intérêt et leur motivation à participer à un tel projet. Les membres des équipes, surnommés pour l’occasion des kinéastes, n’ont toutefois pas besoin de présenter un pré-projet de film dans leur candidature.

« En fait, c’est le vendredi soir que chaque équipe participante va tirer son thème d’un chapeau, explique Béatrice Gaudet. Tout le monde partira donc à égalité pour développer leur histoire, leur genre, ou encore trouver le titre, les comédiens et les intervenants si besoin. Il y aura un thème par équipe car on voulait avoir une grande diversité de résultats.

« Ce sera intensif, les kinéastes risquent de ne pas trop dormir pendant 48 heures car ils penseront trop à leur projet, mais ce sera vraiment le fun, promet la coordonnatrice. C’est motivant de pouvoir montrer de quoi on est capables en 48 heures par intérêt pour la création!

Elle ajoute que « les kinéastes devront se parler en français lors de l’atelier car le but de notre atelier est de développer le marché de la réalisation en français ».

Les huit courts-métrages réalisés lors de Kino-Manitoba seront ensuite présentés le 18 octobre lors de la soirée Compétition Courts-Métrages de Cinémental. Les juges et le public éliront chacun le meilleur film selon eux.

« Le ou les films gagnants seront ensuite diffusés pendant un an sur notre site Internet, avec probablement des entrevues en vidéo des équipes sur leur expérience de Kino-Manitoba », conclut Béatrice Gaudet.