À l’heure où une opération militaire en Syrie semble se profiler, et tandis que des violences persistent en Égypte, l’Organisation des Nations Unis (ONU) rappelle au monde que la paix devrait être l’objectif principal de l’humanité. Instaurée en 1981, la semaine de la paix a lieu tous les ans, mais il a fallu attendre 2001 pour que l’organisation internationale arrête définitivement la date du 21 septembre pour célébrer la paix dans le monde.
À Winnipeg, un site internet bilingue a été créé spécialement pour l’occasion. « C’est la première fois qu’il y a un effort concerté entre divers organismes pour des évènements prévus entre la journée de la démocratie le 15 septembre, et la journée de la paix », affirme Joëlle Saltel de Au Courant Consultants, chargée de la communication de la semaine de la paix à Winnipeg.
Au programme, donc, concerts, méditation et recueillement, conférences… La plupart des évènements sont gratuits, mais quelques-uns sont payants et d’autres nécessitent une réservation en avance. C’est le cas, par exemple, de la conférence qui sera tenue à la Cathédrale de Saint-Boniface par Kim Phuc. Rendue célèbre par une photo prise lors de la guerre du Vietnam, sur laquelle elle apparaissait en tant que petite fille courant nue tandis que son village venait d’être bombardé avec du napalm, la conférencière a été invitée par la cathédrale du quartier francophone. « On a pensé que c’était une excellente personne pour parler de la paix, explique la gérante de la Cathédrale, Pascale Dalcq. Elle a fait un cheminement de pardon et de guérison très impressionnant. »
| Des messages de paix
Parallèlement à tous ces évènements se tiendront des initiatives individuelles. L’auteure de livre pour enfant France Adams a monté, par exemple, un projet personnel qui se déroulera le 21 septembre entre 11 h 45 et 12 h 15 près de la statue de Gandhi, proche du Musée canadien des droits de la personne.
« Je voulais offrir une activité à laquelle les jeunes pouvaient participer, commence-t-elle. Je trouvais qu’il y avait peu d’évènements où ils pouvaient aller. »
L’écrivaine, qui s’y est pris « un peu à la dernière minute », avoue que son projet n’est pas complètement défini et qu’elle travaille activement au démarchage d’écoles. « Je cherche des enfants de la troisième à la sixième année », précise France Adams.
Son but est de rassembler des jeunes qui auront fabriqué des « symboles de la paix » avec un message personnel à l’intérieur. Elle-même apportera des citations de Gandhi sur des cartons qu’elle distribuera « peut-être » à La Fourche.
Par ailleurs, habituée à organiser des sessions sur la paix dans diverses écoles, elle veut apprendre aux enfants à être serein avec eux-mêmes. « Dans les classes, on apprend aux enfants à faire. Moi, je veux leur apprendre à être », conclut-elle.
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Par Thibault JOURDAN | TW : @OropherDorthoni