En seulement quatre mois, Simon Schaubroeck, 21 ans, a récolté plus
de 40 000 $ pour la création d’un nouveau fonds de dotation pour l’Entre-temps des Franco-Manitobaines. C’est en hommage à sa mère, Rachel Massicotte, que le jeune homme a déployé toute son énergie à la création de ce fonds. Sa mère, aujourd’hui décédée, a en effet été présidente de l’organisme qui vient en aide aux femmes victimes de violence.

Simon Schaubroeck
Simon Schaubroeck

Un fonds en hommage à sa mère

Un Franco-Manitobain âgé de 21 ans, Simon Schaubroeck, a créé, en quatre mois, un fonds de dotation de plus de 41 000 $ pour l’Entre-temps des Franco-Manitobaines.

« J’ai toujours eu un respect énorme pour L’Entre-temps des Franco-Manitobaines, lance Simon Schaubroeck. Cet organisme à but non-lucratif, qui offre un logis sécuritaire pour les femmes victimes d’abus familial, est près de mon cœur. Non seulement pour l’excellent travail qu’il fait auprès de sa clientèle, mais parce que ma mère, Rachel Massicotte, a été présidente de L’Entre-temps à deux reprises. Elle a consacré énormément d’énergie pour une bonne cause. Et c’est pour cela que je tenais à souligner sa contribution envers la communauté, en créant le fonds L’Entre-temps en mémoire de Rachel Massicotte. »

En fait, la campagne de dotation du nouveau fonds a été lancée le 5 septembre dernier, date qui marque le 60e anniversaire de naissance de Rachel Massicotte, décédée en 2006, et le 20e anniversaire de la mise sur pieds de L’Entre-temps des Franco-Manitobaines.

Le fruit d’une collaboration entre Simon Schaubroeck, Francofonds et L’Entre-temps des Franco-Manitobaines, la campagne de dotation vise à prélever un total de 50 000 $ pour le fonds L’Entre-temps en mémoire de Rachel Massicotte d’ici le 31 décembre, et un total de 100 000 $ d’ici la fin de 2015. Elle cherche également à collecter chaque année quelque 40 000 $ en dons ponctuels pour L’Entre-temps des Franco-Manitobaines et à faciliter l’obtention d’un bureau administratif pour l’organisme.

« Si L’Entre-temps obtient des bureaux séparés, il pourra augmenter sa visibilité auprès du public, fait remarquer Simon Schaubroeck. Pour des raisons évidentes, L’Entre-temps ne peut pas lancer des campagnes de sensibilisation et de collecte de fonds depuis ses bureaux actuels, qui sont situés dans des locaux attenant le refuge pour sa clientèle. Alors j’aimerais vraiment que le fonds L’Entre-temps en mémoire de Rachel Massicotte permette à l’organisme de payer le loyer mensuel d’un éventuel bureau administratif.

« Et puis L’Entre-temps a d’autres besoins criants, poursuit-il. Il a malheureusement besoin de plus d’espace pour héberger les femmes, celles qui ont des enfants en particulier. »

Pour sa part, la directrice de L’Entre-temps, Hortense Rabet, se dit « fort impressionnée » du travail de l’étudiant en affaires à l’Université de Saint-Boniface. « L’Entre-temps applaudit l’initiative de Simon Schaubroeck, se réjouit-elle. La campagne de prélèvement pour ce nouveau fonds nous permettra de desservir notre clientèle dans un environnement harmonieux et sécuritaire. »

La directrice générale de Francofonds, Madeleine Arbez, fait également l’éloge de Simon Schaubroeck. « C’est une personne exceptionnelle, qui a un cœur d’or, lance-t-elle. De plus, il a énormément d’énergie et les meilleurs intentions. Cela a été un réel plaisir que de collaborer avec ce jeune homme. »

Jusqu’à présent, Simon Schaubroeck a réussi à collecter près de 41 700 $, un accomplissement considérable dont le Franco-Manitobain, en l’occurrence le plus jeune responsable de fonds à Francofonds, se dit fier.
« Je me sens privilégié, puisque nous avons obtenu des dons très généreux de plusieurs individus, non seulement des membres de ma famille, mais de gens de la communauté qui ont toujours respecté l’engagement de ma mère, déclare-t-il.

« Et lorsque le fonds a été annoncé, il y a quatre mois, par le biais des médias sociaux, les dons ont monté en flèche, poursuit-il. Un étudiant universitaire a donné 100 $. Cela m’a bouleversé, parce que les universitaires n’ont pas beaucoup d’argent en poche. C’est vraiment épatant. »

 

Par Daniel BAHUAUD