Le nouveau service de courrier de l’Agence du revenu du Canada pourrait ne pas être adapté pour le moment à toutes les petites entreprises canadiennes.

 

La sénatrice Maria Chaput.
La sénatrice Maria Chaput pense que le gouvernement devrait régler les problèmes liés à l’accessibilité de l’Internet partout au Canada afin que toutes les petites entreprises puissent pouvoir utiliser le nouveau service en ligne de l’Agence du revenu du Canada.

Depuis le 6 septembre, les petites entreprises du Canada peuvent avoir accès à un nouveau service en ligne pour leurs échanges de courrier avec l’Agence du revenu du Canada (ARC). Le gouvernement espère ainsi régler plusieurs problèmes liés à la fermeture de certains bureaux locaux de l’ARC.

En effet, le nouveau service en ligne de courrier permettra de réduire la consommation de papier et de faciliter la communication entre l’ARC et les différentes entreprises. Il a surtout l’avantage d’être plus rapide a affirmé le gouvernement canadien.

Un pareil service était d’ailleurs très attendu par certains. « C’est une très bonne idée », affirme le coordonnateur de l’économie verte au Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM), Dany Robidoux. Un avis partagé par la sénatrice Maria Chaput « C’est sûr que c’est plus rapide, confirme-t-elle.

« Mais ce n’est pas plus rapide quand on ne sait pas bien s’en servir », poursuit la sénatrice. En effet, pour plusieurs petites entreprises, ce service pourrait être tout nouveau. « Il faut considérer que certaines entreprises n’avaient jamais eu accès à de tels services avant. Il va falloir donc qu’ils apprennent », renchérit Maria Chaput.

Cet apprentissage pourrait avoir des conséquences financières sur leur budget. « Il va peut-être falloir à certaines entreprises soit de faire du recrutement ou de la formation pour le personnel, pense-t-elle. Ce sont des coûts supplémentaires pour leur fonctionnement ».

Des coûts qui, selon elle, pourraient nuire au bon fonctionnement de ces entreprises. « Nos petites entreprises sont très importantes pour nos communautés. On ne doit pas les étouffer », insiste Maria Chaput.

En plus de devoir créer un besoin de formation, le service pourrait ne pas être accessible à tous. « J’ai certaines inquiétudes par rapport à l’accessibilité du service Internet dans toutes les régions du Canada », affirme Dany Robidoux. En effet, le CDEM a fait une étude en 2007 par rapport à l’accessibilité des services de communication dans la province.

« Dans certaines régions l’accès à l’Internet n’est pas encore un acquis », souligne-t-il. C’est le cas de certaines régions du Manitoba comme Montcalm et Saint-Lazare. « C’est ce qu’il fallait régler d’abord, pense Maria Chaput. Nos communautés ont le droit d’avoir accès à l’Internet. »

Même si le nouveau service de courrier a de nombreux avantages, il faut s’assurer que toutes les petites entreprises pourraient y avoir accès facilement. « Il y a une période de transition à laquelle on ne taille pas trop d’importance. J’espère que le gouvernement est conscient que l’accès à l’Internet n’est pas encore donné à tous les Canadiens et Canadiennes », conclut Maria Chaput.

Jusqu’au moment de publier cet article, tous nos efforts pour parler à un représentant de l’ARC n’ont pas abouti.

 

 

Par Wilgis AGOSSA