Daniel Vandal.
Daniel Vandal.

La Ville de Winnipeg explorera la possibilité d’offrir des services en français à ses résidants, par l’entremise du secteur privé.

La Ville de Winnipeg explorera la possibilité d’offrir certains services en français en ayant recours au secteur privé. C’est, du moins, ce qui découle d’une motion adoptée le 7 novembre dernier par le Comité de protection et des services communautaires de la Ville.

« J’ai proposé que la Ville explore la faisabilité d’offrir des leçons de natation en français dans ses piscines extérieures, l’été, et que cela se fasse par l’entremise du privé, explique le conseiller municipal de Saint-Boniface, Daniel Vandal. Cela fait plusieurs années que des citoyens, comme le maître-nageur Gregory Pascal, offrent des cours de natation aux francophones. Or, de nombreux résidants m’ont également indiqué qu’il y a un besoin pour plus de services du genre. Il est de mise d’explorer toutes les possibilités pour leur bonne livraison, y compris le privé. Surtout qu’on se plaint souvent que les piscines extérieures ne sont pas suffisamment utilisées. »

Le conseiller municipal de Saint-Vital, Brian Mayes, abonde dans le même sens. « Des dix piscines extérieures de la Ville, quatre sont à Saint-Boniface et l’une est à Saint-Vital, aux abords de Saint-Boniface, souligne-t-il. Ce serait, je crois, un excellent emploi des piscines qui répondrait également à une demande bien réelle. »

Le rapport du Comité de protection et des services communautaires sur la faisabilité des cours de natation privés sera déposé au printemps.

| Nouveau plan d’action

En outre, afin d’adresser d’autres besoins des résidants francophones, Daniel Vandal, Brian Mayes et le président-directeur général de la Société franco-manitobaine (SFM), Daniel Boucher rencontreront le chef de l’administration de la Ville, Deepak Joshi, pour examiner davantage la question.

« La Charte de la Ville de Winnipeg impose certaines obligations de ce palier gouvernemental, rappelle Daniel Boucher. Dans le district de Riel, qui englobe Saint-Boniface, Saint-Vital et Saint-Norbert, la Ville doit offrir des services en français. Nous aimerions rafraîchir le plan d’action de la Ville en matière des services en français, ce qui n’a pas été fait de façon exhaustive depuis 15 ans. Nous aimerions obtenir des renseignements précis sur ce qui est déjà offert, pour souligner ce qui fonctionne déjà bien et ce qui pourrait être amélioré, mais surtout, pour explorer tous les moyens de répondre aux besoins des francophones, y compris le privé. »

Daniel BAHUAUD