Natalie Courcelles-Beaudry, Thomas Mulcair et Jacques Courcelles.
Natalie Courcelles-Beaudry, Thomas Mulcair et Jacques Courcelles.

Les Franco-Manitobains se doivent de sensibiliser les politiciens de l’Opposition autant que ceux du gouvernement quant aux réalités et aux besoins de la communauté, affirment Walter Kleinschmit, Bernard Lesage et Jacques Courcelles.

Des représentants de plusieurs organismes franco-manitobains ont convergé, le 14 novembre dernier, vers Sainte-Agathe, pour s’entretenir avec le chef du Nouveau parti démocratique du Canada, Thomas Mulcair, de passage au Manitoba dans le cadre des élections partielles dans la circonscription de Provencher.

Réunis au Centre d’interprétation des inondations de Sainte-Agathe, des représentants de la Société franco-manitobaine (SFM), de la Commission scolaire franco-manitobaine (CSFM), du Réseau communautaire, de la Corporation de développement communautaire locale, ainsi que du Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM), ont voulu sensibiliser Thomas Mulcair quant aux réalités et aux besoins des francophones minoritaires.

« Nous voulions nous assurer que Thomas Mulcair se rappelle de l’existence et de l’importance de la communauté francophone, de ses objectifs et de son désir de s’épanouir, souligne un membre du conseil d’administration de la SFM, Walter Kleinschmit. Et de plus, qu’il soit tenu bien au courant des lois fédérales qui ont été crées pour appuyer les communautés linguistiques en milieu minoritaire. »

Le président de la CSFM, Bernard Lesage, estime que la rencontre a été positive. « L’occasion était parfaite pour lui faire part de tout ce qui se passe dans nos écoles; nos réussites et nos défis. Chaque fois qu’on peut rencontrer les politiciens, qu’ils soient du côté de l’Opposition ou du gouvernement, c’est positif. »

Une rencontre  « encourageante »

Pour sa part, Thomas Mulcair estime qu’il est « important d’être près des communautés. En 1985, j’étais responsable de la révision de la version française des lois du Manitoba, rappelle-t-il. Par conséquent, je suis venu à connaître plusieurs communautés franco­phones, y compris Sainte-Agathe et Sainte-Anne où j’ai toujours de bons amis. Je connais bien le dossier de la francophonie manitobaine, et je vais continuer de le travailler ».

Le président de la Corporation de développement communautaire de Sainte-Agathe, Jacques Courcelles, affirme que la rencontre était « encourageante ». « Le choix de Sainte-Agathe était à la fois pratique et symbolique, rappelle-t-il. La candidate néodémocrate, Natalie Courcelles Beaudry, est originaire du village. Mais de plus, des personnes engagées qui ont lutté pour les droits linguistiques, comme Roger Bilodeau et Vaughan Baird, étaient également de Sainte-Agathe. Thomas Mulcair semble comprendre nos défis. Reste maintenant à voir ce qu’il pourra en faire. »

Daniel BAHUAUD