Les Sœurs Grises, les enfants d'Henri Baudry et Raymond Poirier ont reçu les honneurs au quatrième Gala des pionniers.
Les Sœurs Grises, les enfants d’Henri Baudry et Raymond Poirier ont reçu les honneurs au quatrième Gala des pionniers.

Pendant des années, ils ont contribué à l’épanouissement de la communauté francophone du Manitoba. Un hommage leur a été rendu au Gala des pionniers, ce mercredi 4 décembre.

Les Sœurs Grises, Raymond Poirier et Henri Baudry (à titre posthume) ont reçu les honneurs lors de la quatrième édition du Gala des pionniers, organisé par le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM), le mercredi 4 décembre, à l’Hôtel Fort Garry.

Cet évènement qui se tient tous les trois ans a pour but de « valoriser les personnes ou les organisations qui ont fait une différence dans l’épanouissement de la communauté à travers leur engagement », explique la coordonnatrice du gala, Julie Turenne-Maynard.
Donc n’est pas pionnier qui le veut; il faut avoir « contribué de façon impressionnante et ceci pendant au moins dix ans à travers des activités ou des organismes dont l’impact a permis de développer la communauté », ajoute la coordonnatrice du gala.

Les candidats sont nominés dans deux différentes catégories. « Nous avons la catégorie des bâtisseurs et celle des entrepreneurs », précise Julie Turenne-Maynard. Cette année, parmi la douzaine de candidatures reçues par le comité de sélection, trois ont été retenues.

« Dans la catégorie des bâtisseurs, le comité de sélection a décidé de rendre hommage à la congrégation des Sœurs Grises et à Raymond Poirier, précise Julie Turenne-Maynard. Henri Baudry quant à lui sera reconnu à titre posthume pour son leadership entrepreneurial. »

| L’œuvre des Sœurs Grises

Les Sœurs Grises dont la congrégation a été créée dans les années 1800 ont toujours eu à cœur le développement de leur communauté. « Leur implication date de longtemps », reconnaît Julie Turenne-Maynard.

Ayant pour principale mission d’aider les pauvres, les Sœurs Grises sont à la base de la création de plusieurs organismes communautaires qui aujourd’hui, même étant aux mains de laïcs, continuent d’aider à bâtir une communauté plus juste pour tous.

Bien que très fière d’être l’un des pionniers de l’année, la coordonnatrice des Sœurs Grises, sœur Juliette Thévenot préfère rendre à César ce qui lui appartient. « Ce sont les personnes qui nous ont devancé qui ont bâti ce qu’on est aujourd’hui et qui fait notre fierté », assure-t-elle.

Mais en plus de leur vocation à aider les pauvres, la préservation de l’héritage et de la langue francophones a toujours été l’une des priorités des Sœurs Grises.

| Raymond Poirier, un visionnaire

« Sans Raymond Poirier, ni le CDEM ni l’Association des municipalités bilingues du Manitoba ne serait peut-être créés », témoigne Julie Turenne-Maynard.

En effet, Raymond Poirier a toujours été impliqué dans sa communauté à travers plusieurs organismes. Malgré ses nombreuses occupations, il était présent de façon bénévole au niveau de plusieurs organismes communautaires dans le but d’apporter ses idées pour le développement de la communauté.

En plus d’être un entrepreneur, il a aussi des compétences indiscutables dans le domaine de l’éducation.

| Il fut un entrepreneur hors pair

Même décédé, Henri Beaudry continue de faire école à Sainte-Agathe en terme de leadership entrepreneurial. Il est à la base de la création, depuis 1980, de l’entreprise de construction H. Baudry Construction Ltd qui a au fil des années « généré plusieurs emplois dans la communauté », souligne Julie Turenne-Maynard.

C’est désormais ses enfants dont la plupart sont devenus des entrepreneurs qui dirigent l’entreprise et continuent l’œuvre qu’il a commencée.

Que ce soient les Sœurs Grises, Raymond Poirier ou Henri Baudry, tous méritent grandement leur distinction car l’impact de leur engagement communautaire reste encore visible. « On se doit de leur dire merci », conclut Julie Turenne-Maynard.

Wilgis AGOSSA