Alors que certains passent des heures au magasin pour trouver le cadeau le plus original, d’autres, penchés sur leurs machines se font moins de soucis.

En premier plan sur la photo, Manon Huberdeau enfile son aiguille sous le regard attentif de sa mère, Mélanie Huberdeau.
En premier plan sur la photo, Manon Huberdeau enfile son aiguille sous le regard attentif de sa mère, Mélanie Huberdeau.

À quelques semaines de Noël, c’est la course aux cadeaux. Cette période est l’une des plus coûteuses de l’année. Mais une initiative du Comité culturel de Sainte-Anne pourrait permettre à certains d’économiser de l’argent tout en donnant un cadeau très original. D’ailleurs le projet spécial pour ce temps des fêtes est la confection de bas de Noël.

Le Comité culturel de Sainte-Anne a débuté depuis quelques semaines des cours de couture. Une initiative plutôt rare mais qui a reçu plus d’engouement que prévu. « On voulait un maximum de six personnes pour commencer, affirme l’une des membres du comité, Diane Connelly. On a été surpris de voir le nombre de personnes qui étaient intéressées.

« On pouvait avoir plus d’inscriptions si on voulait », ajoute-t-elle. Mais il y avait une limite et les cours étaient exclusivement en français. « Certains anglophones étaient intéressés », précise Diane Connelly.

Pour cette première expérience, sous l’œil vigilant de quatre encadreurs, six participantes de tous âges prennent part aux ateliers. « On a même deux jeunes d’environ 12 ans », ajoute Diane Connelly. Cet atelier démystifie donc certains préjugés selon lesquels la couture est réservée à une certaine catégorie d’âge. Ce qui est sûr, les jeunes ne semblent pas du tout s’ennuyer.

« J’aime beaucoup ce que je fais ici. J’apprends plein de choses », témoigne l’une des plus jeunes, Manon Huberdeau. Très concentrée devant sa machine, elle coud une fermeture sur une pochette qu’elle confectionne. À ses côtés, sa mère, Mélanie Huberdeau.

« C’est une belle activité que je fais avec ma fille. Ça nous rapproche », confie-t-elle.

| D’une utilité certaine

C’est peut-être juste la base de la couture qui est apprise lors de ces ateliers mais pour les participants, ce sera un gros pas de fait. « Je veux juste être capable de faire des projets de couture à la maison moi-même », lance la participante Danielle Grégoire.

« Je pourrai réparer des linges, des pantalons ou coudre des poches », renchérit Mélanie Huberdeau. Et même si on savait déjà faire de la couture, ces ateliers ont encore leur utilité. D’ailleurs, une autre participante, Marie-Claude Pelletier faisait de la couture depuis plusieurs année mais jamais à la machine.

« J’ai toujours travaillé à la main. J’avais appris en regardant ma grand-mère et mes tantes, se rappelle-t-elle. Avec ces ateliers, je voulais être capable d’utiliser la machine pour faire les choses plus vite. »

| Déjà les premiers cadeaux

Seulement après trois séances, certaines participantes se découvrent l’âme de couturière. Pour des cadeaux, on met sa créativité en jeu. Pour montrer sa compassion à l’une de ses amies qui doit se rendre à l’hôpital, Manon Huberdeau s’est servie de sa machine. « J’ai cousu un sac à la maison avec ma mère et je lui ai donné », affirme-t-elle.

Pour Noël, il y aura aussi de nombreux cadeaux qui sortiront de ces ateliers de couture. Mais aussi les bas de Noël dans lesquels on pourra enfouir de nombreux autres cadeaux. Mais, ces leçons ne suffiront pas pour avoir toutes les armes d’une bonne couturière. « J’aimerais aussi apprendre à lire des patrons », souligne Marie-Claude Pelletier.

« Quand ils ont la base, ils peuvent apprendre sur Internet ou autrement », pense Diane Connelly. Mais, ce ne sera jamais la même chaleur et la même ambiance. « J’espère que ça va continuer », conclut Marie-Claude Pelletier.

Wilgis AGOSSA