Dans sa catégorie, Kathryne DesAutels est la meilleure de la province au badminton mais la sportive est encore loin d’avoir atteint ses objectifs personnels.
Au mois de mai prochain, la Franco-Manitobaine, Kathryne DesAutels verra l’un de ses plus beaux rêves s’accomplir lorsqu’elle participera au championnat national de badminton qui se déroulera à Richmond en Colombie-Britannique. Même si le chemin est encore long, ses chances sont très bonnes.
Seules les cinq premières de la province prendront part à cette compétition nationale. Sur la ligne de départ, elles sont plusieurs mais pour l’instant, la Franco-Manitobaine est en tête de liste dans sa catégorie. « Actuellement, je suis la première de la province », note-t-elle.
Un rang qui ne lui déplaît aucunement mais ce n’est pas encore le moment de crier victoire car en sport, rien n’est encore gagné tant que l’arbitre n’a pas sifflé la fin du match.
En attendant, « il faut que je travaille encore fort pour garder un très bon niveau pour les prochaines compétitions, souligne Kathryne DesAutels. Il y a plusieurs années que je rêve de participer au championnat national et je ne veux pas manquer ma chance. Je n’aime pas perdre. » C’est justement cette détermination qui lui a permis ces dernières années d’enchaîner de nombreuses victoires.
| « La seule chose qui me relaxe »
La dernière en date était sa participation lors du tournoi Herb Richard qui a eu lieu du 28 novembre au 1er décembre dernier. Venus de l’Ontario et du Manitoba, 116 participants ont pris part à la compétition. Kathryne DesAutels s’est fait remarquer en obtenant trois victoires.
La Franco-Manitobaine a remporté la médaille d’or en simple féminin, double féminin et en double mixte. « C’était vraiment une bonne compétition, affirme-t-elle. J’étais bien fière de ma performance. »
Malgré ses études en sciences à l’Université de Saint-Boniface, Kathryne DesAutels garde toujours une place pour pratiquer son sport favori. « Ça me garde très occupée avec mes cours mais dès que je quitte l’Université stressée, c’est la seule chose qui me relaxe vraiment, confie-t-elle. C’est un sport que j’aime beaucoup. »
C’est d’ailleurs pour cela qu’elle s’y investit corps et âme depuis l’âge de 13 ans. Outre que de pratiquer le badminton, elle partage aussi son talent sportif avec d’autres. « J’ai pris des cours pour enseigner et j’entraîne maintenant les jeunes une à deux fois par semaine », informe-t-elle.
| Pas assez de joueuses
Mais c’est surtout la promotion du badminton auprès des filles qui est son plus grand cheval de bataille. « Il n’y a pas beaucoup de filles qui jouent », déplore-t-elle. Et pourtant, plusieurs s’inscrivent dès leur jeune enfance. Mais, « la plupart arrêtent avant 19 ans quand elles doivent aller à l’Université, constate Kathryne DesAutels.
« Mais c’est surtout parce que ça demande beaucoup de temps », ajoute-t-elle. Moi, je m’entraîne à peu près cinq fois par semaine. » De plus, quand on s’y investit comme Kathryne DesAutels, ça peut coûter cher. « L’année dernière j’ai dépensé environ 8 000 $ au badminton », déclare-t-elle. Mais, c’est rien comparé à la passion du jeu. « Quand on veut vraiment, on peut », conclut Kathryne DesAutels.