Ailier droit du Wild de Winnipeg, Julien Koga a pu savourer une victoire à un championnat provincial, tout en prenant compte des risques que courent les hockeyeurs lorsqu’ils s’aventurent sur la patinoire.

Après une victoire éclatante au championnat provincial Midget AAA, et une mise en échec qui l’a laissé hors jeu, Julien Koga a hâte de rejoindre ses coéquipiers du Winnipeg Wild.
Après une victoire éclatante au championnat provincial Midget AAA, et une mise en échec qui l’a laissé hors jeu, Julien Koga a hâte de rejoindre ses coéquipiers du Winnipeg Wild.

Le Wild de Winnipeg a remporté le championnat provincial de hockey Midget AAA, le 28 mars dernier, après un match fulgurant contre les Eastman Selects, une partie qui s’est terminée en deuxième période de prolongation. Pour le Bonifacien, Julien Koga, il s’agissait d’une victoire inoubliable.

« Le match final contre les Eastman Selects était sans contredit le haut point du championnat provincial, affirme l’ailier droit. Lors de la troisième période, le pointage était de 4 à 3 en notre faveur. Nous croyions que nous allions gagner notre quatrième match, et remporter le championnat. C’est alors que les Selects ont égalisé la partie alors qu’il ne restait que 41 secondes à la période. »

A suivi une période de prolongation sans buts. La deuxième période de prolongation s’est terminée lorsque le Wild, Dawson Martin, a compté le but gagnant.
« Il ne restait que cinq minutes et 45 secondes avant la fin de la période, souligne Julien Koga. Je joue au hockey organisé depuis l’âge de cinq ans, et c’était la toute première fois que je m’étais rendu en finale lors d’un championnat provincial. De plus, c’était la fin de ma toute première saison avec le Wild. On peut facilement imaginer ma joie et ma satisfaction. »

Le Wild de Winnipeg est une équipe rapide et agressive, également reconnue pour ses prouesses défensives. « Nous sommes une équipe très confiante, déclare Julien Koga. On s’est rendu la fin de semaine suivante à Prince Albert, en Saskatchewan, pour le championnat de l’Ouest canadien. Malheureusement, on n’a pas compté sur les habiletés des Mintos de Prince Albert, qui nous ont empêchés de nous rendre en la finale. »

| Commotion cérébrale?

Le Franco-Manitobain a dû se contenter de se rendre en Saskatchewan pour offrir un appui moral à ses coéquipiers. Lors d’une pratique, où le Wild entamait des exercices de deux contre un, Julien Koga n’a pu éviter une mise en échec de taille.

« Je n’ai pas perdu connaissance, mais je ne me souviens tout de même pas d’avoir quitté la patinoire, raconte-t-il. Sur le banc, on m’a expliqué que j’avais possiblement eu une commotion cérébrale moyennement sérieuse. Le Wild prend au grand sérieux de tels accidents. Quand ils ont lieu, il faut suivre un protocole strict. »
En fait, Julien Koga a été conduit par un coéquipier au Children’s Hospital de Winnipeg, pour subir une batterie de tests. « On a examiné ma vue et on a évalué mon équilibre, explique-t-il. On m’a également posé des questions pour tester ma mémoire. Le but était de déterminer si j’avais subi une vraie commotion cérébrale. »

Jusqu’à présent, Julien Koga n’a éprouvé aucun symptôme. Il n’empêche qu’il a dû passer une semaine sans activité physique. Sept jours plus tard, il s’est mis à s’exercer sur un vélo stationnaire. L’athlète a hâte de retourner sur la patinoire.

« Il faut être prudent sur la glace, déclare-t-il. Quand je rejoindrai le Wild, je vais devoir pratiquer sans entreprendre de contacts physiques avec mes coéquipiers. Ensuite, si tout va toujours bien, je pourrai pratiquer comme d’habitude.

« La question des commotions cérébrales fait beaucoup les manchettes ces temps-ci, poursuit-il. Le public peut parfois s’inquiéter. À mon avis, il faut jouer prudemment, mais en même temps, on ne peut pas demeurer craintif. C’est une question d’équilibre. Les mises en échec font partie du hockey. »

Daniel Bahuaud