À vous la parole
La Liberté – janvier 2014

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Comment éviter la souveraineté du Québec

Madame la rédactrice,

En entrevue avec Vincent Dureault sur les ondes de la radio d’état le 16 décembre dernier, j’ai été très déçu d’entendre la position défavorable du premier ministre provincial Greg Selinger quant à l’adoption éventuelle d’une loi officialisant les services en français au Manitoba.

Ce n’est pas la première fois que le premier ministre évite d’aborder le sujet, se contentant souvent de rappeler les bénéfices de la politique sur le bilinguisme de la province. Il est également triste de constater qu’il ne semble pas comprendre l’importance d’une telle loi, comme s’il lui était impossible d’envisager sa portée à l’extérieur du Manitoba.

Je pose la question : et si cette loi affirmant rien de moins que le bilinguisme officiel du Manitoba permettait d’entrouvrir un débat national plus large invitant le gouvernement fédéral à poser un geste d’accueil et de générosité envers les Québécois qui n’ont toujours pas signé la constitution du pays depuis son rapatriement en 1982?

Je sais très bien que le sujet passe sous le radar des partis politiques fédéraux. Et pourtant, il me plaît à penser qu’il est préférable de faire acte de générosité envers les francophones et de montrer avec des actes concrets comment ils sont respectés et appréciés, que ce soit au Manitoba ou ailleurs. Fait-il attendre que le gouvernement de Pauline Marois soit majoritaire pour agir? Faut-il aussi rappeler à l’honorable premier ministre canadien les erreurs de Pierre Elliott Trudeau (comme la signature d’une constitution assortie d’une charte des droits et libertés qui exclut le Québec) pour qu’il puisse les réparer?

On me pardonnera les rapprochements entre les positions politiques provinciale et fédérale qui me semblent pourtant aller de soi, mais je ne voudrais pas voir notre gouvernement provincial s’étonner de la tenue d’un autre référendum sur la souveraineté. On l’aura averti.

Laurent Poliquin | Écrivain | Le 20 décembre 2013

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Les 2e états-généraux de la communauté francophone du Manitoba

Madame la rédactrice,

Les premiers États-Généraux (E-G) de la SFM ont eu lieu sous ma présidence. C’est dans un esprit de collaboration que je viens, par une lettre à la rédaction de La Liberté, proposer à la communauté comment éviter certains pièges que nous, néophytes, n’avions pas prévus. La « bonne volonté » n’assure pas toujours la réussite. Cependant, la demande de renouveler l’expérience des E-G est un bon indice qu’il y eu une mesure de succès. Je viens appuyer la SFM ayant la tâche non-enviable de préparer les E-G.
D’abord, on doit s’assurer que la communauté francophone entière reconnaît sa responsabilité à s’engager dans la préparation autant que dans le suivi à donner aux E-G.

Peu importe si on était absent, si notre organisme ou notre village n’a pas participé activement à l’adoption de la proposition lançant le processus des États-Généraux à l’AGA en octobre 2013, ce sont les E-G d’une communauté et non ceux d’un organisme en particulier. À certains moments j’avais eu l’impression que la SFM était devenue une cible et non un des joueurs parmi plusieurs. Notre CA a eu beau organiser des tables rondes par secteurs suite au Rapport des États-Généraux, le degré d’engagement laissait parfois à désirer parce que nous n’avions pas avant les E-G saisi les organismes clés de leur importance. Du moins pas assez et pas tous. Les E-G étaient perçus comme la responsabilité de la SFM seule.

Le CA actuel de la SFM a un avantage que n’avions pas car il est déjà composé, de par sa structure, d’organismes représentatifs de plusieurs secteurs majeurs. Il est primordial que chaque secteur maintienne une communication dans les deux sens au stade de la préparation, de la présentation et du suivi des E-G par la SFM. Il faut cultiver, le mot n’est pas trop fort, ce même sens d’appartenance et d’engagement pour les autres organismes ne siégeant pas à la SFM.

La logistique de tenir des E-G. dans les régions ciblées avait été réussie par le personnel en poste. Le rôle du CA doit être plus que de se préoccuper surtout de cet aspect. Faute de temps, ou la trop grande exigence de temps à y consacrer, nous avons pris des raccourcis coûteux. Il aurait fallu anticiper non seulement de choisir des personnes de prestige et d’intégrité pour devenir les Commissaires des E-G.(comme nous avions réussi à le faire) mais de spécifier au temps de leur recrutement que la présidence et les autres commissaires doivent remettre un rapport avec recommandations dans un délai raisonnable. Les commissaires bénévoles devraient être en mesure de se voir appuyer d’un secrétariat à son service. Notre CA n’avait pas prévu la rédaction d’un rapport, même s’il s’est avéré nécessaire d’en avoir un se basant seulement sur les mémoires écrits. Ainsi, les questions des commissaires et les réponses des participant.es n’ont pas été retenues pour la postérité.

Heureusement qu’avec le concours précieux de Radio-Canada et son animatrice Jacqueline Blay et ses analystes collaborateurs ainsi qu’avec Bernard Bocquel et Lucien Chaput de La Liberté, les francophones ont pu s’associer à l’ambiance des E-G. tôt après chaque session. Les archives de ces diffusions et publications sont un rappel de ce que la communauté souhaitait accomplir.

Il importe de donner la chance aux E-G de réussir leur mandat. Il faudra dresser un budget bien réaliste et compter sur nos partenaires habituels au fédéral et au provincial. Il faudra faire valoir qu’une communauté francophone vibrante sert les intérêts des deux paliers de gouvernement. Plusieurs secteurs ont eu l’audace de leur vision et l’ont portée avec succès à l’attention des politiciens.

Puis la venue de hautes technologies et des réseaux sociaux permettra de rejoindre un plus grand nombre sans toutefois ajouter aux dépenses de déplacements de tant de gens. On peut prévoir un rayonnement plus efficace en planifiant de s’en servir le plus possible. Par contre on se privera de l’ambiance d’un auditoire agrandi à moins de réussir à contourner ce problème.

Parce que le secteur de l’éducation est la pierre d’angle de notre survie, et qu’une proposition séparée a été adoptée à l’AGA de l’automne, il importe de profiter de la tenue des E-G pour prendre connaissance des enjeux en régions. Donc, solliciter des mémoires dans ce sens.

Aussi, sans vouloir influencer le contenu des mémoires, il serait bon d’exiger que l’on propose des solutions ou des recommandations pour remédier aux lacunes identifiées. C’est sûrement le rôle des commissaires d’aller chercher de telles recommandations. Si un virage notable s’impose, les E-G se doivent de laisser entrevoir la vision de la communauté, non pas d’un organisme en particulier, mais celle de l’ensemble. C’est pourquoi les mémoires doivent refléter une communauté déjà élargie depuis plusieurs années. Il n’est pas trop tôt pour encourager les individus, les agences et les organismes francophones ou autres à rédiger des mémoires à ce stade ou pour les régions de se concerter pour le faire.

De plus il serait important de limiter la durée des E-G. car, il ne faudrait pas paralyser l’action des organismes pendant leur tenue. Aucun organisme ne voudrait innover pendant les délibérations et risquer de soulever la critique. Les premiers E-G se sont éternisés sans pour autant en améliorer les résultats et le suivi. On peut nous pardonner d’y être allés à tâtons dans un champ nouveau. Une meilleure planification s’impose. Par contre retarder leur tenue sous prétexte d’être en perpétuelle préparation ou que le défi l’exige, ne serait pas prudent.

La réussite des 2e États-Généraux est essentielle pour assurer à notre communauté une présence vitale aux niveaux provincial et national. Voilà mon souhait pour notre communauté.

Lucille Blanchette | Saint-Boniface (Manitoba) | Le 13 janvier 2014

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La vérité au sujet des fabulations fiscales des Conservateurs

Madame la rédactrice,

Plusieurs éléments vont à l’encontre des allégations incessantes du gouvernement Harper qui prétend exceller dans l’art de baisser les impôts.

Pour commencer, cela est totalement faux.

La première décision fiscale des Conservateurs, après être entrés en fonction en 2006, a été d’augmenter l’impôt sur le revenu des particuliers. Plus tard, à l’automne 2006, ce gouvernement a lancé le nouvel impôt douteux sur les fiducies de revenu, éliminant ainsi 25 milliards $ des comptes d’épargne de deux millions de Canadiennes et Canadiens ordinaires. Plus récemment, M. Harper a alourdi le fardeau fiscal fédéral global lors de ses quatre derniers budgets, taxant tout, des frais de stationnement des hôpitaux aux perruques pour les patients atteints d’un cancer, en passant par les caisses populaires locales et la création d’emplois.

Les allégations selon lesquelles les Conservateurs diminuent les impôts des familles doivent être analysées scrupuleusement. Par exemple, Jim Flaherty, ministre des Finances, déclare qu’une « famille type de quatre personnes économise plus de 3 100 $ par année en taxes et impôts »,(1) mais tout dépend de quel type de « famille » on parle.

Il est possible de donner un exemple qui va dans le sens du modèle conservateur avec deux parents, deux enfants, un revenu à six chiffres et des dépenses du ménage de plus de 50 000 $ par an (dont plus de 1 000 $ en éducation artistique). Cependant, pour la plupart des familles, c’est-à-dire pour 70 % des familles canadiennes, cela ne correspond tout simplement pas à la réalité.

La vaste majorité des Canadiennes et Canadiens de la classe moyenne n’ont vu aucune amélioration de leurs revenus réels pour l’essentiel des 30 dernières années. Néanmoins, le coût de la vie a augmenté et l’endettement a gonflé. Pour chaque dollar de revenu disponible, la dette des ménages canadiens s’élève à 1,64 $.

Beaucoup se demandent s’ils pourront payer les frais de scolarité de l’éducation postsecondaire de leurs enfants, leur trouver une garderie ou encore offrir des soins de longue durée dignes de ce nom à leurs parents, et ils se disent préoccupés par le fait que leur employeur ne puisse pas leur accorder de régime de pensions. Près des trois quarts des Canadiennes et Canadiens pensent que leurs enfants n’auront pas un niveau de vie aussi élevé que le leur.

Et c’est sans compter le nouveau fardeau fiscal fédéral de M. Harper. Il a accusé six déficits d’affilée, ajoutant plus de 165 milliards $ à la dette globale du Canada. Cela se traduit par 5 000 $ de dette conservatrice supplémentaire qui pèse sur chaque homme, femme et enfant de ce pays, soit 20 000 $ pour chaque famille de quatre personnes. Toute prétendue diminution des impôts de M. Harper est payée par de l’argent emprunté.

La complaisance sur les besoins des Canadiennes et Canadiens de la classe moyenne et de tous ceux qui s’efforcent de s’en sortir n’a donc pas lieu d’être.

Cordialement,

L’honorable Ralph Goodale, C.P., député (Wascana) | Chef adjoint du Parti libéral du Canada
L’honorable R. Goodale a été ministre des Finances du Canada de 2003 à 2006.
Le 13 janvier 2014
(1) http://www.fin.gc.ca/n13/13-017_1-fra.asp

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Une expérience qui change la vie

Madame la rédactrice,

Je vous écris pour faire suite à l’article paru dans le journal du 15 janvier dernier au sujet du Parlement Jeunesse Pancanadien (PJP). En tant que personne passionnée et dévouée au développement du leadership chez les jeunes ainsi qu’en tant qu’accom­pagna­teur du Conseil jeunesse provincial pour la délégation du Manitoba, j’aimerais vous remercier pour l’intérêt que vous avez porté pour ce rassemblement de la jeunesse franco-canadienne. Oui en effet, 14 jeunes députés franco-manito­bains, et non 11 comme mentionné dans votre article, ont été choisis par le Cjp pour représenter le Manitoba lors de cet événement national à saveur politique. J’aimerais aussi souligner le travail remarquable que notre cher Président de la chambre, Gabriel Tougas a accompli lors de ce PJP. Mes autres louanges vont à nos 14 jeunes car ils ont été exemplaires tout au long de l’événement. Tous étaient brillants, drôles, et très articulés dans leurs débats. Isaac Wurmann, Simon Reimer, Joel Ayotte, Derrek Bentley, Josué Marchildon, Stéphanie Demers, Dominique Persechino, Daniel Neechi, Jean-René Dominique Junior Kwilu, Jacques de Moissac, Kim Laberinto, Caroline Touchette, André Touchette et Chloé Freynet-Gagné. Bravo à chacun de vous.

Le PJP est un événement essentiel pour unifier la jeunesse canadienne-française venant des 4 coins du pays. La Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) fait un travail plus qu’extraordinaire pour créer des ponts entre tous ces jeunes, qui sans ces événements, beaucoup d’entre eux ne pourraient comprendre la réalité que tous et chacun vit à la maison, que ce soit en milieu minoritaire ou majoritaire.

Le PJP n’a pas seulement été que des débats dans la salle du Sénat mais aussi des activités sociales tel qu’une visite à Rideau Hall, un spectacle enflammé par Damien Robitaille, et des rencontres avec des personnalités Canadiennes influentes. Nous avons eu donc l’honneur de pouvoir rencontrer Gisèle Lalonde, une franco-ontarienne notamment réputée pour sa lutte et sa victoire contre la fermeture du seul hôpital francophone en Ontario; Le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser; et Emmanuelle Latraverse, animatrice de l’émission politique « Les coulisses du pouvoir » à RDI. Ces rencontres leur ont permis de poser des questions importantes sur la scène politique canadienne, le rôle que les jeunes jouent dans la société, et la place de la francophonie au sein du Canada.

Les débats se sont finalement terminés par une élection du prochain cabinet du PJP 2016. Il y a eu plus d’une vingtaine de nominations mais seulement huit ont été retenus pour siéger au cabinet. Parmi ces huit élus, quatre proviennent du Manitoba. Nous y retrouvons donc : Gabriel Tougas, premier ministre; Derrek Bentley, Vice-président de la chambre; Jacques de Moissac, Leader du gouvernement; Chloé Freynet-Gagné, Vice-première ministre. La seule femme à être élue au sein du cabinet.

Finalement, plus de 120 jeunes sont repartis avec de magnifiques souvenirs, des liens d’amitié plus forts que jamais et une meilleure compréhension de notre système politique. Je suis très reconnaissant envers le Cjp, plus précisément Roxane Dupuis pour m’avoir choisi en tant qu’accompagna­teur et je m’avoue très chanceux d’avoir eu une équipe aussi exceptionnelle.

À tous les lecteurs du journal, que vous soyez entre 14 et 25 ans ou plus, je vous invite à en parler à vos amis et votre parenté de ces activités. Ce genre d’événement peut positivement changer une vie.

Alexandre Quesnel | Saint-Boniface (Manitoba) | Le 22 janvier 2014

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Quelle est la politique de La Liberté?

Madame la rédactrice,

Puisque l’éditorial représente normalement l’opinion d’un journal, l’édition du 22 janvier soulève des questions de fond sur la politique de La Liberté. L’éditorial Des fessiers dans les fauteuils porte sur une rencontre organisée par le Cercle Molière le 16 janvier dernier. On y demande si les productions de la compagnie de théâtre « perdraient un peu de leur émerveillement » si on savait comment elle fonctionne. On demande aussi si on veut « vraiment tout savoir à son propos ».

Le Conseil d’administration et le personnel des organismes culturels et artistiques doivent assurer un équilibre durable entre l’excellence artistique et la stabilité financière. C’est un travail ardu et sans fin. Et puisque ces organismes puisent leur appui dans la communauté, n’ont-ils pas le devoir de rendre compte de leur gestion des ressources mises à leur disposition? Je veux bien croire qu’à chaque spectacle, le Cercle rende compte de sa vision et de sa qualité artistiques. Mais cela ne dit rien de la gestion de ses ressources ni de ses perspectives d’avenir. L’éditorial du 22 janvier semble confondre ces deux aspects qui sont la réalité de toute organisation artistique ou culturelle.

L’éditorial affirme gratuitement qu’un déficit de 56 000 $ est gérable. De fait, il est gérable si le Cercle a un plan réaliste et réalisable pour éponger ses déficits. Il n’est pas gérable si les déficits continuent d’année en année. C’est sûrement une des questions qui préoccupent le Conseil d’administration et le personnel du Cercle. Je souhaiterais que La Liberté se fasse un devoir d’informer son lectorat sur l’évolution de cet enjeu, plutôt que de l’écarter du revers de la main.

L’orchestre symphonique de Winnipeg a été placé en tutelle en 1980, le CCFM a connu des périodes de crise financière et, plus récemment, la Manitoba Theatre for Young People a été bouleversée par des difficultés financières qui menacent sa pérennité. C’est ce qui arrive quand on permet qu’une situation difficile perdure sans être rectifiée. Aujourd’hui, il ne s’agit pas de crise au Cercle Molière mais bel et bien d’un avertissement qui exige une attention sérieuse.

De plus, le nombre de spectateurs est certainement important lorsqu’il s’agit de savoir si les productions offertes répondent aux attentes. Mais le rapport rendu public le 16 janvier indique que le guichet a contribué 18 % seulement des revenus en 2012-2013. Alors, malgré ce que prétend l’éditorial, le « box office » ne peut assurer la viabilité à long terme du Cercle. Le guichet est tout au plus un des nombreux éléments qui devront assurer la pérennité de l’entreprise.

Aucune réunion annuelle ne permettra au lecteur de « tout savoir » de l’organisme. On y présente plutôt les faits saillants de l’année, les défis et les succès de l’organisme. Bien entendu, ceux et celles qui ne veulent pas lire des rapports annuels sont tout à fait libres de ne pas le faire. Mais La Liberté, elle, a le devoir d’informer ses lecteurs sans se laisser aveugler par une espèce d’infantilisme qui voudrait que nos organismes culturels réussissent à atteindre leurs objectifs artistiques et financiers par magie. Cette attitude ne rend pas justice au personnel, aux artistes et aux bénévoles qui assurent la viabilité de ces organismes d’année en année.

Un dernier point : j’ai été très surpris de lire dans votre reportage que « le fait que le CA du Cercle soit nommé et non élu » n’a pas été soulevé. Au contraire! J’ai soulevé cette question en groupe de discussion et à la plénière qui a suivi. Et c’est là que nous avons tous appris qu’un comédien de longue date possédait un artéfact précieux : sa carte de membre du CM des années 1970, une carte qui n’existe plus depuis longtemps.

Quoi qu’il en soit, à mon avis, La Liberté a le devoir d’informer ses lecteurs à partir de faits et d’analyses judicieuses. Je vous saurais gré de clarifier la politique de La Liberté compte tenu de l’éditorial du 22 janvier. La Liberté se fera-t-elle un devoir de poser les questions difficiles mais nécessaires, ou s’engloutira-t-elle dans l’obscurantisme préconisé dans cet éditorial?

Souhaitant longue vie au Cercle Molière et à tous nos organismes culturels et artistiques, je vous prie d’agréer, Madame la rédactrice, l’expression de mes sentiments les plus distingués.

Michel Lagacé | Le 27 janvier 2014