Le conseiller municipal de Saint-Boniface, Daniel Vandal a franchi un pas de plus vers les prochaines élections fédérales. Toutefois, face à une députée conservatrice devenue ministre, la bataille s’annonce rude.

Après sa nomination comme candidat du parti Libéral pour la circonscription de Saint-Boniface pour les élections fédérales prochaines, Daniel Vandal affine sa stratégie pour reprendre la circonscription des mains des conservateurs.
Après sa nomination comme candidat du parti Libéral pour la circonscription de Saint-Boniface pour les élections fédérales prochaines, Daniel Vandal affine sa stratégie pour reprendre la circonscription des mains des conservateurs.

Seul sur la liste des candidats à l’investiture du parti Libéral pour la circonscription de Saint-Boniface lors des prochaines élections fédérales, le conseiller à la ville de Winnipeg, Daniel Vandal, a été officialisé le 27 mai par ses pairs comme leur candidat. Certes, ce n’est qu’une première victoire, mais elle représente toutefois pour ce dernier un pas de plus de franchi vers la concrétisation de son rêve politique.

D’ailleurs, plein d’assurance, Daniel Vandal assure que le travail devra se poursuivre. « Je vais continuer ce que j’ai déjà commencé afin de représenter les résidants de la circonscription à Ottawa », confie-t-il. Car désormais, son regard est définitivement tourné vers la bataille politique prévue pour l’automne 2015. Mais en face des libéraux, un adversaire de taille, Shelly Glover.

Députée de Saint-Boniface et ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles, Shelly Glover avait réussi à reprendre la circonscription des mains des libéraux face à Raymond Simard, en 2008. D’ailleurs, ce dernier confirme que Daniel Vandal devra travailler fort. « Madame Glover est bien établie, souligne l’ancien député de la Saint-Boniface. Et maintenant qu’elle est ministre, c’est sûr que ça ajoute à son influence politique. »

« Shelly Glover, ce n’est quand même pas n’importe qui, ajoute l’analyste politique Roger Turenne. Mais il n’y a rien d’acquis. » Daniel Vandal, conscient du défi, ne se laisse pas pour autant abattre. « J’ai beaucoup de respect pour Shelly Glover, affirme-t-il. Ça va être très difficile car elle est une bonne politicienne. Mais je ne m’avoue pas vaincu. »

| Les chances des libéraux

La bataille aura lieu dans les urnes à l’automne 2015. Pour le moment, nul ne peut dire qui de Shelly Glover ou de Daniel Vandal sera le prochain représentant de la circonscription de Saint-Boniface. Mais Roger Turenne croit que dans la barque des libéraux, Daniel Vandal a toutes les aptitudes pour faire la différence. « S’il était le seul candidat inscrit, ce n’est certainement pas parce qu’il n’y a pas d’autres personnes intéressées, affirme-t-il. C’est probablement le seul qui a la prestance et l’expérience pour affronter les conservateurs dans la circonscription de Saint-Boniface. »

Mais malgré toute l’expérience de Daniel Vandal, Raymond Simard insiste sur le travail que le nouveau candidat devra abattre. « Ça va lui prendre une bonne organisation et beaucoup de bénévoles, confie-t-il. Il faudra qu’il crée un vrai réseau auprès des libéraux de Saint-Boniface. Ça va être un gros travail. »

Cependant, l’influence du chef du parti Libéral, Justin Trudeau va aussi jouer dans les urnes au moment des élections. « Ça va dépendre de sa popularité », assure Raymond Simard. « Si Justin Trudeau ne fait pas trop de gaffes, ça va refléter sur la campagne de Daniel Vandal », confirme Roger Turenne.

Alors les yeux des libéraux sont rivés sur les faits et gestes de leur chef. « Les tendances nationales vont certainement avoir un impact sur la campagne locale », confirme Roger Turenne. C’est aussi le point de vue de Raymond Simard qui espère que les sondages ne changent pas en la défaveur des libéraux. « Si la tendance reste la même, ça va être une bonne chose », lance-t-il.

Selon Raymond Simard, l’espoir est donc permis. « Saint-Boniface est l’une des quatre circonscriptions où les libéraux ont de bonnes chances de reprendre des sièges », souligne-t-il. Pour sa part, Daniel Vandal reste serein et confiant tout en étant conscient du défi. « Il s’agira de faire ce que je fais pour le moment comme conseiller de Saint-Boniface, explique-t-il. Aller parler aux gens, les écouter et prendre en considération leurs besoins. »

De son côté, Roger Turenne fait des prévisions d’élections intéressantes. « Ce sont deux candidats chevronnés. Je pense que ça va être l’une des plus grosses élections au Manitoba », conclut-il.

Wilgis AGOSSA