Gymnaste habile, Jérémie Grégoire fait des pirouettes, des écarts et des cabrioles depuis qu’il a sept ans. Le Franco-Manitobain espère se rendre au Jeux d’hiver du Canada.

Jérémie Grégoire.
Jérémie Grégoire.

Membre de l’équipe de gymnastique du Manitoba, Jérémie Grégoire a bon espoir de participer aux Jeux d’hiver du Canada de 2015, qui auront lieu à Prince George, en Colombie-Britannique.

Le Franco-Manitobain âgé de 17 ans est déjà considéré comme le meilleur gymnaste de la province dans la catégorie Simple. En avril, l’athlète a remporté la médaille de bronze, pour le cheval d’arçon, au championnat de gymnastique de l’Ouest canadien, qui avait lieu à Saskatoon. En mars, il occupait la troisième place lors de la Coupe internationale de l’Université de Calgary.

« J’adore la gymnastique, lance Jérémie Grégoire. J’en fais depuis l’âge de sept ans. J’ai d’abord reçu la piqûre en regardant les Jeux olympiques à la télé. Même à ce jeune âge, j’étais une personne très active, avec un corps bien flexible. Je me suis dit que ce serait amusant de faire plus que de simples pirouettes. »

Encouragé par ses parents, Jérémie Grégoire a d’abord suivi des cours de gymnastique récréative, « pour voir s’il y avait quelque chose de plus sérieux à ma petite folie de garçon ». « En peu de temps, j’avais envie de suivre une formation plus intensive, explique-t-il. Aujourd’hui, je suis membre du club Winnipeg Gymnastics, et je m’entraîne cinq fois par semaine. Les sessions d’entraînement deviennent plus intenses lorsque je me prépare à participer à une compétition. C’est exigeant, au point où je dois faire attention de ne pas m’épuiser.

« Mon entraîneur, Murat Kanakaev, a entraîné des champions internationaux de l’équipe bélarusse, poursuit-il. Il a également entraîné des athlètes d’un calibre élevé en Malaisie. Lorsque je prépare mes routines, que ce soit sur le cheval d’arçon, ou sur les barres parallèles ou les anneaux, il observe minutieusement mes moindres gestes. Il connaît bien mes forces, alors il m’offre toujours d’excellents conseils. Ça m’a permis de me faire remarquer par les juges, qui apprécient la précision de mes mouvements et mes habiletés générales de gymnaste. »

Chose curieuse, le Franco-Manitobain, bien que très coté pour ses prouesses sur le cheval d’arçon, dit privilégier les anneaux! « J’aime beaucoup cette épreuve, confie-t-il. Je ne porte des protège-mains que depuis deux ans, et depuis ce temps-là, j’ai vraiment amélioré ma performance aux anneaux. Mes routines sur les anneaux me permettent de démontrer ma force, et la finesse de mes mouvements de rotation et de pendule. J’aime aussi travailler la justesse de mes descentes. C’est un défi agréable que d’améliorer sa performance.

« Or peu d’athlètes parviennent à être à l’aise sur le cheval d’arçon, poursuit-il. Et c’est certainement très agréable de se faire reconnaître par les juges pour ce qui est un travail assez ardu. La gymnastique, c’est vraiment super. C’est un sport cool où tu peux exécuter des tours pas mal cools. C’est un sport moins pratiqué au Canada. Et parce que j’emprunte des sentiers moins battus, ça suscite la curiosité des gens. J’aime en parler, pour partager ma passion. J’espère qu’elle est contagieuse. »

Daniel BAHUAUD