Un nouveau livre, signé Joanne Therrien et Étienne Gaboury, et accompagné de photos de Michel Grandmaison, initiera dès septembre le public aux nombreuses cathédrales de Saint-Boniface.

Joanne Therrien et Michel Grandmaison.
Joanne Therrien et Michel Grandmaison.

Les fidèles et les férus d’Histoire ont eu droit, le 29 mai dernier, lors du Gala archidiocésain de Saint-Boniface, à un petit avant-goût d’un nouveau livre sur l’histoire de la Cathédrale de Saint-Boniface.

Réalisé par les Éditions des Plaines dans le cadre de Lieux et paysages du Manitoba, une toute nouvelle série de livres mettant en évidence les lieux importants de la communauté francophone, tant en région que dans la métropole, La Cathédrale de Saint-Boniface sera publié en septembre.

« Le livre a été conçu dans le cadre du projet de rénovation de la Cathédrale, explique la présidente et éditrice en chef des Éditions des Plaines, en l’occurrence la co-auteure de La Cathédrale de Saint-Boniface, Joanne Therrien. Notre idée était d’initier, dans un format divertissant et agréable sur le plan visuel, le public à l’histoire des cathédrales de l’Église-mère de l’Ouest, à partir de l’arrivée, en 1818, du père Joseph-Norbert Provencher, plus tard devenu le premier évêque de Saint-Boniface. L’intention n’était pas de produire un document exhaustif sur ces deux siècles d’histoire, mais une introduction agréable à feuilleter. »

Ainsi, La Cathédrale de Saint-Boniface comprendra un petit historique de la première église catholique du Manitoba, construite par Provencher, suivi du récit de l’histoire des cinq cathédrales qui l’ont suivie, après la création en 1847 du diocèse de Saint-Boniface.

Dans la deuxième partie de La Cathédrale de Saint-Boniface, le co-auteur, Étienne Gaboury, se penche sur les éléments architecturaux qui font de la Cathédrale actuelle un lieu de culte unique dans l’Ouest canadien.

« L’image des ruines de la Cathédrale après l’incendie du 22 juillet 1968 est toujours vive dans ma mémoire, déclare l’architecte. Il ne restait plus que les murs et les montants massifs de pierre ainsi que la sacristie; les clochers avaient disparus. Les paroissiens désemparés préconisaient la restauration complète de l’ancien édifice imposant. En bout de ligne, l’archevêque d’alors, Mgr Maurice Baudoux, a retenu notre firme d’architectes. Notre mandat était de concevoir une plus petite église pouvant accueillir 1 000 personnes.

« Conceptuellement, on m’avait donc accordé carte blanche, mais je ne pouvais pas imaginer ne pas utiliser les ruines, poursuit-il. Elles possédaient une majesté visuelle et dramatique. Je les ai donc incorporées au plan, en y faisant un air d’arrivée qui rappelait les espaces réservés aux catéchumènes – ces nouveaux fidèles qui allaient recevoir le baptême – présents dans les églises les plus anciennes. En fait, bien qu’on envisage souvent l’édifice comme étant un exemple de la modernité architecturale, le plan est inspiré de ceux des églises du temps de l’Empire romain. Il y a donc une certaine continuité établie entre le passé et le présent. »

En troisième partie, La Cathédrale de Saint-Boniface présentera d’autres éléments de la Cathédrale actuelle, ainsi que son cimetière, notamment le tombeau de Louis Riel.

« Le tout sera accompagné de photos prises par Michel Grandmaison, un Franco-Manitobain natif de l’Ontario, doté d’une réputation internationale grâce aux photos qu’il a prises pour les magazines National Geographic et Canadian Geographic, indique Joanne Therrien. La Cathédrale fait partie de notre culture, de nos traditions et de la vie spirituelle d’un bon nombre de Franco-Manitobains. J’en suis fière, et j’espère que nous lui aurons rendu justice dans ce beau livre. »

Daniel BAHUAUD