Danielle de Moissac, chercheuse à l’Université de Saint-Boniface, lors d’un des 146 cafés citoyens, tenus dans le cadre des États généraux de la francophonie manitobaine.
Danielle de Moissac, chercheuse à l’Université de Saint-Boniface, lors d’un des 146 cafés citoyens, tenus dans le cadre des États généraux de la francophonie manitobaine.

 

Il est encore trop tôt pour déterminer les thèmes émergents issus des cafés citoyens tenus dans le cadres des États généraux de la francophonie manitobaine. Danielle de Moissac explique que la rédaction du rapport en est encore à ses débuts.

Danielle de Moissac, chercheuse à l’Université de Saint-Boniface, dirige l’équipe compilant tous les témoignages des cafés citoyens, qui se sont terminés à la fin de septembre 2015. Elle compare l’état actuel du rapport, qui sera rendu public le 6 avril, à un gâteau qui n’est pas encore cuit. Les ingrédients sont sur la table, mais on ne sait pas encore dans quelles proportions ils seront dans le rapport final. « C’est un peu dangereux d’en discuter maintenant, parce qu’on ne se sent pas à l’aise de divulguer les thèmes émergents. »

Si on sentait, depuis un certain temps, une inquiétude quant à l’efficacité de la diffusion du rapport, Danielle de Moissac affiche une confiance béton. Le rapport sera diffusé en entier et sera rendu accessible. Elle ajoute qu’il inclura des exemples concrets, comme des citations reprises directement des cafés citoyens. « On veut vraiment amener de la viande autour de l’os! »

Elle assure toutefois que même si la rédaction du rapport est à peine entamée, on peut être certain qu’il sera prêt pour le 6 avril en vue du grand rassemblement du 23 avril.

C’est la firme ontarienne PGF Consultants qui a gagné l’appel d’offre de la Société francomanitobaine (SFM) pour la mise en place d’un plan stratégique et la définition des priorités de la communauté francophone du Manitoba. L’animation de la journée du 23 avril leur sera également confiée.

Benoît Hubert, le président de PGF Consultants, estime que le plus grand défi sera sans doute de s’assurer que les nombreux organismes de la communauté francophone travaillent ensemble à la réalisation des priorités qui seront mises de l’avant. « Le plus difficile est de savoir combien de priorités on veut garder et à quel point ça reste réaliste. Il ne faut pas avoir une liste de priorités trop longue qui va faire en sorte qu’on ne réussisse pas à en réaliser du tout. »

Une autre chose que Benoît Hubert constate : « Il faut parfois une certaine dose de courage, afin de questionner des choses qui sont en place et qui fonctionnent de la même manière depuis longtemps. »

Mathieu MASSÉ