En 2006, la Municipalité rurale de La Broquerie avait une population de 3 659 habitants. Dix ans plus tard, le recensement de 2016 en dénombrait 6 076. D’où la nécessité d’améliorer les infrastructures clés, notamment les lagunes qui assurent l’assainissement des eaux usées.

Par Daniel BAHUAUD

Lewis Weiss, le préfet de la Municipalité rurale de La Broquerie est clair : « Il était devenu urgent d’agrandir nos lagunes pour eaux usées. Il y a deux ans, la Province nous a souligné que notre système était à pleine capacité.

On ne pouvait plus autoriser des nouvelles mises en chantier jusqu’à ce qu’on règle le problème des eaux usées. Au fond, c’est un bon problème à avoir. La municipalité a connu une croissance commerciale et résidentielle extraordinaire, grâce en grande partie au développement de l’entreprise HyLife, qui a démarré un boom économique important. »

Le projet d’agrandissement des lagunes coûtera près de huit millions $, et se complètera en deux étapes. La toute première a été financée par la Municipalité et le Fédéral, dans le cadre du Nouveau fonds chantiers Canada. La deuxième étape sera financée par la Municipalité et tout probablement le gouvernement provincial. Lewis Weiss explique : « La première phase, qui est en cours, comprend la construction de deux nouvelles cellules. Ces cellules s’ajouteront aux deux qui ont été construites en 1978. De plus, nous installons présentement un système de pompage et d’aération qui permettra d’oxygéner les nouvelles cellules. C’est une première étape nécessaire à la purification des eaux usées. »
La deuxième étape du projet sera réalisée en 2019. L’eau aérée sera canalisée vers un marécage artificiel situé à quelques kilomètres de la lagune.

« Nous avons obtenu beaucoup de conseils de Native Grass Solutions, l’organisme d’expertise de Canards Illimités Canada. Le marécage aura des
quenouilles et autres plantes qui absorberont les phosphores. Au bout du processus, l’eau purifiée sera plus propre et potable que celle qui sort du robinet. » En outre, les déchets solides seront enlevés périodiquement des cellules. Lewis Weiss indique que ces restes pourraient bel et bien être recyclés un jour à La Broquerie. « J’ai visité une usine de transformation de déchets solides à Gatineau, au
Québec. Les déchets sont comprimés en petits pellets qui servent d’engrais pour le jardinage. À Gatineau, les pellets sont offerts gratuitement aux résidents de la ville. Je souhaite qu’un jour on puisse offrir un service semblable dans la région. »