Manon Vichy est née atteinte de Trisomie 21. À 21 ans, elle ne laisse cependant pas son handicap l’arrêter, et s’épanouit en tant qu’artiste peintre. Originaire de Clermont-Ferrand, en France, elle expose quelques unes de ses œuvres dans la galerie de l’Université de Saint-Boniface jusqu’au 17 juin.

 

Par Manella VILA NOVA

Depuis toute petite, Manon Vichy montre un intérêt pour les couleurs. Son père, Patrice Vichy, se souvient : « Manon a su reconnaitre les couleurs avant même de savoir lire. Depuis toute petite, elle fait des choses étonnantes. En 2011, nous avons trouvé une art-thérapeute pour la guider dans l’expression de ses émotions, afin qu’elle puisse faire sortir ce qu’elle a en elle. »

Depuis qu’elle a commencé la peinture, Manon a déjà réalisé près de 140 tableaux. « Elle est très productive. Avant, elle peignait assise par terre. Il y a deux ans, elle est passée au chevalet, ce qui lui permet de peindre partout. »

À présent, Manon est membre des Artistes d’Auvergne, et est de passage à Winnipeg pour participer au colloque Regards croisés sur le handicap en contexte francophone organisé à l’Université de Saint-Boniface du 12 au 15 juin. « La peinture a eu un rôle sociétal fondamental sur Manon, affirme son père. Ça lui a permis de grandir et de s’épanouir à la vie et aux rencontres. Elle va maintenant au contact des gens. Elle s’affirme en tant qu’artiste peintre. Cette expérience au Canada va aussi la faire grandir comme personne et comme artiste. Les personnes handicapées ont aussi besoin de se sentir valorisées, et de voir leur travail reconnu. Le handicap n’est pas un obstacle au talent. »