Dans l’équipe de hockey du Collège régional Gabrielle-Roy, Riley Weir, en 10e année, est l’homme à tout faire. Il ramasse les rondelles, remplit les bouteilles, compte les tirs au filet et encourage les joueurs. Riley Weir est passionné de hockey. Mais, atteint du syndrome 18p, il ne peut pas jouer sur la glace.
Quand il était plus jeune, Riley Weir a rencontré Andrew Ladd, un ancien des Jets qui joue à présent pour l’équipe des Islanders de New York. Cette rencontre a changé sa vie. « Quand j’ai rencontré ce joueur, ça m’a motivé à faire du sport. Maintenant, je fais du hockey en salle, de l’athlétisme, et je suis ceinture rouge de taekwondo. »
Le syndrome 18p est une maladie extrêmement rare qui entraîne des troubles de développement psychomoteurs, des troubles oraux, des troubles neurologiques, des troubles de la vision et des anomalies osseuses. Mais Riley Weir est déterminé à croquer la vie à pleines dents. « J’aime parler, j’aime le sport, et je ne vais pas laisser ma maladie m’arrêter. »
Quand il était en 9e année, Riley Weir partageait sa passion avec son enseignant Colin David, l’entraîneur de l’équipe. « Riley parlait toujours de hockey quand il est arrivé dans ma classe. Alors avec les administrateurs, on s’est dit que ce serait bien de lui donner un rôle dans l’équipe. »
Pour l’élève, c’était un rêve devenu réalité. « J’ai toujours voulu faire partie d’une équipe de hockey, parce que j’adore ce sport. Je connais beaucoup de choses sur le hockey. Je suis vraiment content d’être dans cette équipe. Je me suis fait de très bons amis. »
Pour l’entraîneur, Riley Weir est considéré comme un membre de l’équipe à part entière. « Depuis l’année dernière, il vient à tous les entraînements, tous les matchs à domicile et la majorité des matchs à l’extérieur. Il porte sa chemise les jours de matchs. Il est inclus dans toutes les activités que nous organisons. Les joueurs l’ont accepté comme n’importe qui d’autre et ont vite su l’inclure dans l’équipe. La présence de Riley permet aussi de sensibiliser les élèves aux différences. Ils ne tombent pas dans le stéréotype et apprennent à faire preuve de tolérance. »
Tout au long de la saison, le Hard Hat, un casque de construction avec le logo de l’équipe, allait au joueur qui s’est démarqué pendant chaque match en aidant l’équipe. « Pour le dernier match de la saison, un joueur m’a demandé s’il pouvait remettre le casque à Riley. Il s’est levé et l’a annoncé à tout le monde. Je pense qu’il le méritait vraiment : il n’est pas sur le banc de l’équipe, mais il est présent dans le vestiaire et fait le travail de l’ombre. »
Ce geste a ému Riley. « Quand j’ai reçu le casque, j’étais surpris, mais content. Je ne m’y attendais vraiment pas. Quand on le reçoit, ça veut dire qu’on a été le meilleur joueur. Qu’ils décident de me le donner, ça signifie que j’ai des amis dans l’équipe et des gens qui m’apprécient. C’est très spécial pour moi, et j’ai hâte de recommencer l’année prochaine. »