Les auditeurs des radios communautaires de langue française du Canada ont accès à leur station préférée en tout temps grâce à l’application mobile et plateforme numérique NosRadios.ca, lancée le 21 mai par l’Alliance des radios communautaires du Canada (ARC du Canada).

Par Charles-Antoine CÔTÉ (Francopresse)

Ce virage numérique qu’entreprend la radio communautaire permettra aux auditeurs d’écouter les stations de radio locales partout au pays, selon Claude Chabot, président de l’ARC. « L’application va permettre aux gens d’écouter la radio pendant qu’ils sont en voyage par exemple au lieu de toujours l’écouter dans la voiture. »

Directeur de la radio communautaire CKGN-FM, dans le Nord ontarien, M. Chabot estime que les radios communautaires occupent une place importante dans les communautés francophones. « On a beaucoup de soutien auprès de la communauté. C’est vraiment une fierté en fait pour la communauté d’avoir sa propre radio communautaire. »

Défis pour les radios

Selon Simon Forgues, directeur des communications de l’ARC, il est important pour les radios de conserver leur public cible et de ne pas se lancer dans des compétitions déloyales. La couverture locale telle que les conseils municipaux ou les évènements locaux doit primer sur les autres types de contenu. L’avenir numérique des radios communautaires en dépend. « La planche de salut ou la survie des radios va passer par les services de proximité. Il ne faut pas tomber dans le piège de penser que parce que l’internet amène la possibilité d’écouter des radios de partout à travers le monde que les radios vont devoir se métamorphoser pour satisfaire autant les auditeurs de Strasbourg en Europe que ceux de Penetanguishene en Ontario. »

Le virage numérique des radios communautaires amène d’autres obstacles. Simon Forgues pointe du doigt le fait que la majorité des revenus publicitaires est arrachée par de plus grosses entreprises numériques, ce qui constitue un défi en soi étant donné que l’application Nosradios.ca côtoiera ces titans du web. « C’est sûr que quand il y a des géants comme Google ou Facebook qui arrachent grosso modo 80 % de l’assiette publicitaire en ligne, c’est difficile pour les petites radios d’aller arracher la part du lion. »